Grand Conseil vaudois Vaud: budget accepté par les députés

Les députés vaudois ont très largement accepté mercredi le budget 2019 du canton, qualifié d'"équilibré" par la grande majorité d'entre eux. Seule l'extrême gauche a refusé un projet qui ne ferait, selon elle, que des cadeaux aux plus riches.

Au vote, le Grand Conseil a adopté par 112 voix contre 5 et 12 abstentions le budget qui prévoit 110'000 francs d'excédent de revenus sur près de 9,77 milliards de charges. Les députés ont ainsi répondu à l'appel de la présidente du gouvernement Nuria Gorrite qui demandait "de soutenir avec un bel élan" ce qui a été prévu par l'exécutif.

Prospérité partagée

Le budget 2019 va donner au Conseil d'Etat "des leviers très puissants" pour continuer sa tâche envers la population vaudoise. Cela "dans un contexte économique fragile", qu'il s'agisse de l'Europe ou des autres cantons suisses.

Avec l'entrée en vigueur anticipée dans le canton de la réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III), Vaud dispose "d'un cadre fiscal stable" pour les acteurs économiques. Mais "la prospérité est partagée" avec, notamment, le bouclier fiscal que représente le plafonnement des primes maladies à 10% du revenu, a souligné Nuria Gorrite.

"Pourvu que ça dure"

Cette notion d'équilibre est revenue dans la quasi-totalité des interventions au Grand Conseil. Libéraux-radicaux, socialistes, verts, démocrates du centre ont chacun avec quelques nuances salué ce 13e budget dans les chiffres noirs. La Vert'libérale Claire Richard a résumé: "Tout va bien. L'ensemble tient la route. Pourvu que ça dure".

Ensemble à Gauche a toutefois refusé de voter le budget. Jean-Michel Dolivo a fustigé "une politique de cadeaux fiscaux aux plus riches". Les millionnaires comme Frederik Paulsen (patron de la société Ferring basée à Saint-Prex) ont encore "de beaux jours devant eux". Pour le député, avec sa RIE III, le canton "aggrave l'injustice sociale."

"Haine des riches"

Les propos de l'extrême gauche ont fait réagir. Le conseiller d'Etat Pascal Broulis a dénoncé "la haine des riches permanente" entretenue par Ensemble à Gauche. Il a mis en garde contre cette volonté de faire peur aux entrepreneurs, au risque de chasser les sociétés hors du canton.