Grand Conseil vaudois Vaud ne cadrera pas les cadeaux dans la loi

ATS

1.10.2019 - 17:43

Les députés vaudois ont refusé d'introduire dans la loi l'acceptation de cadeau et d'avantages comme le proposait le Vert Raphaël Mahaim dans une motion.
Les députés vaudois ont refusé d'introduire dans la loi l'acceptation de cadeau et d'avantages comme le proposait le Vert Raphaël Mahaim dans une motion.
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le Grand Conseil vaudois a refusé mardi de cadrer dans une loi l'acceptation de cadeaux et avantages par le Conseil d'Etat et l'administration cantonale. Il a dit non à la motion partielle du Vert Raphaël Mahaim par 67 non, contre 62 oui et 7 abstentions.

A gauche, les députés réclamaient la clarification d'une «situation un peu floue. Les règles du jeu si elles sont bien posées permettent d'éviter un climat de défiance à l'égard de la classe politique. Pour ne pas prêter le flanc à la critique, nous avons un devoir de transparence», a déclaré le motionnaire Raphaël Mahaim.

Un pas de plus

Il ne s'agit pas de refuser une invitation, une bouteille ou un repas, mais de clarifier où se trouve le curseur, a ajouté l'écologiste. Il a rappelé qu'une partie des réflexions faisait suite à l'affaire Maudet.

«Le Conseil d'Etat a déjà mené cette réflexion avec une certaine finesse dans une directive révisée en 2018. C'est une excellente directive, mais en quelque sorte le premier pas. Il n'y a pas que le Conseil d'Etat, il y a les autres élus», a relevé M.Mahaim.

Serment et confiance

A droite de l'échiquier on s'est dit presque insulté par cette demande, à l'instar du PLR Stéphane Masson PLR, pour qui les rapports doivent reposer sur la confiance. «Pour moi le code pénal suffit», a -t-il relevé. Et de rappeler le don d'eux-mêmes que font les politiciens, les conseillers d'Etat.

«Les élus sont assermentés, ça n'est pas rien», a ajouté l'UDC Jean-Luc Chollet. «J'ai la faiblesse de croire que le serment est quelque chose qui engage. De toute façon, les règles sont insuffisantes pour lutter contre la corruption», a-t-il estimé.

Après ce niet, les députés ont en revanche accepté qu'une commission s'autosaisisse de la question pour ce qui concerne le Grand Conseil. Ils l'ont fait par 71 oui, 65 non et une abstention.

Retour à la page d'accueil