Trop d'infiltrés dans le pays La Suisse devrait refouler systématiquement les «mafiosi»

Les personnes condamnées en Italie pour appartenance à la mafia ne devraient pas pouvoir entrer en Suisse. Le Conseil national a adopté mercredi par 127 voix contre 46 une motion du Centre qui veut serrer la vis en matière de contrôles. Le Conseil des Etats devra se prononcer.

La Confédération, en collaboration avec les cantons, doit interdire systématiquement et à titre préventif l'entrée en Suisse aux personnes définitivement condamnées en Italie pour appartenance à la mafia, demande la motion de Marco Romano (Centre/TI).

L'infiltration en Suisse de personnes liées la mafia a atteint un niveau préoccupant. La mesure proposée est déjà appliquée en partie, mais elle doit l'être systématiquement et de manière coordonnée avec les cantons. L'interdiction d'entrée se justifie en raison de la nécessité de garantir la sûreté intérieure et l'ordre public, selon le centriste.

Actuellement, la police fédérale ordonne déjà régulièrement ces mesures contre des représentants de la criminalité organisée, a rappelé Elisabeth Baume-Schneider, cheffe du Département fédéral de justice et police. Ces mesures de police préventive sont examinées et ordonnées au cas par cas.

Mais la systémisation des interdictions d'entrée ou d'expulsion n'est pas une bonne idée, a fait valoir sans succès la conseillère fédérale. Une des difficultés principales réside dans le fait que les informations nécessaires, comme les casiers judiciaires, ne peuvent être obtenues qu'au prix d'efforts considérables pour être présentées devant un tribunal. Et une mesure systématique et préventive violerait le principe de proportionnalité, selon Mme Baume-Schneider.

nipa, ats