Acacias Genève: un important réaménagement urbain contesté

mf, ats

17.5.2023 - 09:21

L'électorat de la Ville de Genève est invité à se prononcer, le 18 juin, sur un projet de réaménagement aux Acacias. Une zone industrielle doit être reconstruite pour accueillir 2230 logements. Plusieurs associations ont lancé un référendum contre ce plan localisé de quartier qui entre dans le cadre de l'ambitieuse transformation du périmètre Praille-Acacias-Vernets (PAV).

Les opposants au plan localisé de quartier Acacias 1, dans le secteur Praille Acacias Vernets (PAV), ne veulent pas d'un projet privilégiant, selon eux, un urbanisme d'entassement (archives).
Les opposants au plan localisé de quartier Acacias 1, dans le secteur Praille Acacias Vernets (PAV), ne veulent pas d'un projet privilégiant, selon eux, un urbanisme d'entassement (archives).
KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Keystone-SDA, mf, ats

Les opposants critiquent la densité du futur quartier, emblématique d'un «urbanisme d'entassement». Ils estiment aussi que la transformation offre trop de place à des locaux commerciaux chers.

Ils craignent en outre la formation d'inégalités. Les logements dans les étages supérieurs et les tours seraient réservés aux hauts revenus, les gens aux salaires modestes devraient se contenter de ceux donnant sur des cours sombres et bruyantes.

Des arguments balayés par les autorités du canton et de la Ville de Genève. Pour le conseiller d'Etat Antonio Hodgers, Acacias 1 est un projet résidentiel. La proportion de bureaux y est très faible et ceux-ci sont situés le long de la route des Jeunes, un important axe à fort trafic, où il est impossible de construire du logement.

Le PLQ (plan localisé de quartier) prévoit en outre la création d'un parc et ambitionne de créer un quartier avec un minimum de voitures, les parkings étant situés à l'orée de la zone. Antonio Hodgers parle d'Acacias 1 comme d'un exemple de centre-ville du 21e siècle, avec un réaménagement qui tient compte des défis du changement climatique.

L'ancien conseiller d'Etat genevois Robert Cramer, aujourd'hui président de la Fondation du PAV (Praille-Acacias-Vernets), une entité qui détient l'essentiel des surfaces à bâtir d'Acacias 1, a par ailleurs souligné qu'un refus du PLQ impliquera de devoir recommencer à zéro l'urbanisation du périmètre, rendant la plantation d'un clou impossible pendant 10 à 15 ans.