Parti socialiste Wermuth et Meyer veulent présider le PS

ATS

18.12.2019 - 19:00

Les conseillers nationaux Cédric Wermuth et Mattea Meyer sont candidats à la présidence du Parti socialiste suisse. L'Argovien et la Zurichoise entendent succéder ensemble au Fribourgeois Christian Levrat sur le départ. Le congrès du parti se prononcera début avril.

Les deux politiciens trentenaires qui appartiennent à l'aile gauche du parti ont annoncé mercredi leur décision de briguer en duo la présidence du PS. «Nous apportons l'énergie, l'expérience et l'envie nécessaire pour tenter des choses nouvelles afin de relever les défis à venir», écrivent-ils dans un message adressé aux militants socialistes.

«Il faut un renouveau de la gauche pour un projet d'avenir qui réunisse différentes causes», soulignent-ils. Et d'ajouter vouloir oeuvrer «pour une vision progressiste et moderne de la société, qui suscite à nouveau l'espoir.»

Levrat quitte la présidence

Anciens cadres des jeunes socialistes

Ancien président de la Jeunesse socialiste, de 2008 à 2011, Cédric Wermuth siège au Conseil national depuis 2011. Il y a été aisément réélu le 20 octobre dernier lors des fédérales. Âgé de 33 ans, le jeune père de famille domicilié à Baden (AG) n'a en revanche pas réussi son pari d'entrer au Conseil des Etats.

Mattea Meyer est, elle, membre du Conseil national depuis 2015. Âgée de 32 ans, la citoyenne de Winterthour (ZH) a été vice-présidente de la Jeunesse socialiste de 2009 à 2013 et députée au Grand Conseil zurichois de 2011 à 2015.

Un duo parlant d'une seule voix

Dans une interview accordée à l'hebdomadaire de gauche Wochenzeitung (WOZ) à paraître jeudi, les deux politiciens défendent notamment le principe d'une co-présidence à laquelle ils aspirent: «Le temps des combattants solitaires, des grandes héroïnes et des grands héros (...) est révolu», observe Mattea Meyer.

«Nous avons fait de bonnes expériences en matière de co-présidence», évoque la Zurichoise. Bien se connaître et se faire confiance y est essentiel, selon elle. Le fait que le duo s'entende parfaitement sur le plan politique est important, car «nous devons parler d'une seule voix pour rester forts», explique-t-elle.

Intégrés dans les mouvements sociaux

Evoquant la jeunesse pour le climat et la grève des femmes, Cédric Wermuth souligne: «Nous nous sentons partie prenante de ce mouvement global et nous en sommes aussi des représentants crédibles.» Andrea Meyer ajoute: «le PS doit faire partie de ces mouvements sociaux» et «leur ouvrir les portes du Parlement et de l'exécutif».

«L'ancien modèle socialiste de lutte pour une redistribution nationale a atteint ses limites», constate l'Argovien. Et d'ajouter que la social-démocratie n'a pas apporté de réponse crédible aux inégalités et à la crise climatique.

«Nous devons défendre les acquis socialistes comme l'AVS contre les attaques massives de la droite et formuler en même temps un projet plein d'espoir», insiste Mattea Meyer. «Nous nous laissons aujourd'hui trop souvent dicter de l'extérieur ce qui est prétendument réalisable.»

Défaite électorale en automne

La présidence du PS sera repourvue le 4 avril prochain à Bâle. Christian Levrat a annoncé en novembre sa décision de ne pas s'y représenter pour un nouveau mandat. Il aura dirigé le parti durant douze ans.

Cédric Wermuth et Mattea Meyer sont les premiers à se présenter officiellement à la présidence du PS. Les conseillères nationales Flavia Wasserfallen (BE) et Barbara Gysi (SG) ont annoncé y renoncer.

Les socialistes ont perdu quatre sièges au Conseil national et trois mandats au Conseil des Etats lors des récentes élections fédérales. Leur force électorale a reculé de 2,2 points, à 16,6%.

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