Yverdon-les-Bains Yverdon-les-Bains: une occupation contre un projet immobilier

ll, ats

16.10.2021 - 20:52

Une manifestation à l'enseigne de «Reprenons la ville» a réuni samedi environ 150 personnes à Yverdon-les-Bains. A son issue, un collectif a occupé une parcelle prévue pour un projet immobilier. Un jardin collectif et des espaces culturels et de débats ont été rapidement aménagés.

Une manifestation s'était tenue dans l'après-midi en ville.
Une manifestation s'était tenue dans l'après-midi en ville.
ATS

Keystone-SDA, ll, ats

Cette occupation a un peu des airs de Zone à défendre (ZAD), mais elle ne devrait durer que ce week-end. Des ateliers, des spectacles et des tables rondes sont prévus samedi et dimanche. Une centaine de personnes étaient sur place, à Clendy-Dessous, en début de soirée, a indiqué samedi à Keystone-ATS une participante.

Les militants dénoncent un projet immobilier «insensé» de 9 immeubles de trois étages avec des commerces et un parking souterrain de 170 places. Soit la bétonnisation d'1,2 hectare de terres encore arborées et la destruction d'une dizaine de bâtiments encore debout, expliquent-ils dans un communiqué.

Ils critiquent «une gentrification et un anéantissement du vivant». Par leur action, ils veulent promouvoir un espace d'expérimentation urbaine. Ils ont planté des légumes dans un jardin potager commun. Une buvette, des toilettes sèches et un compost ont vu le jour.

Les militants estiment que ce n'est pas aux promoteurs de «décider de l'avenir des quartiers, c'est à la population», écrivent-ils. Ils souhaitent sauver le verger qui existe encore.

Après une manifestation

L'occupation est intervenue à l'issue d'une manifestation, autorisée, qui s'est tenue en ville, sur une même thématique mais organisée par des personnes différentes. Le cortège a défilé en ville derrière la banderole «Qui sème le béton crèvera la dalle».

Les manifestants demandent à la nouvelle municipalité, qui est passée à gauche, des «mesures plus poussées pour affronter l'urgence climatique et ses conséquences sociales». «Nous avons besoin de changements plus radicaux», a expliqué Mathilde Marendaz, conseillère communale et co-organisatrice de la manifestation.