Réparer leurs tortsZurich veut indemniser les victimes de mesures de coercition
fn, ats
24.2.2025 - 17:27
Le parlement zurichois veut que les victimes de mesures de coercition à des fins d'assistance et de placements extrafamiliaux puissent être indemnisées rapidement et simplement. Il a transmis un postulat urgent au gouvernement.
Le nombre de victimes d'internements administratifs en Suisse est estimé à près de 600'000 au cours du 20e siècle (image d'illustration, archives).
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Keystone-SDA, fn, ats
24.02.2025, 17:27
ATS
Le postulat urgent du PS, des Vert-e-s, du parti évangélique, des Vert'libéraux et de la Liste alternative a été accepté lundi sans débat. La demande n'a été contestée par aucun groupe parlementaire. Le texte demande une contribution cantonale de solidarité «rapide et simple» de 25'000 francs par cas.
La ville de Zurich verse déjà une contribution de 25'000 francs depuis 2023. La contribution cantonale est destinée aux victimes qui ne sont pas déjà soutenues par leur commune. Il s'agit de reconnaître la «complicité historique et la coresponsabilité des autorités zurichoises» dans la souffrance des personnes concernées, écrivent les auteurs du postulat.
Placements, stérilisations et internements
Jusqu'en 1981 dans le canton de Zurich, des enfants et des jeunes ont été enfermés dans des foyers, placés dans des familles d'accueil et exploités comme main-d'oeuvre bon marché. Des adultes peu enclins au travail ont été mis sous tutelle et stérilisés. Des femmes et des hommes ont été placés dans des établissements pour y subir une rééducation ou ont été internés contre leur gré dans des hôpitaux psychiatriques.
Plusieurs cantons ont déjà fait établir des rapports sur les placements forcés. Le nombre de victimes d'internements administratifs en Suisse est estimé à près de 600'000 au cours du 20e siècle. Une enveloppe de 300 millions de francs a été mise à disposition par la Confédération pour les dédommager.