Chaque année, la Suva réduit les prestations pour près de 200 à 250 accidents dus à une prise de danger excessive. L'assurance accident recommande de jeter un oeil sur sa couverture d'assurance avant de se lancer tête baissée dans le base-jumping.
Plonger dans le Rhin, escalader une falaise ou tenter une descente en VTT: ce sont autant d'activités prisées l'été qui peuvent parfois se solder par un accident. Si la plupart des salariés sont assurés contre les accidents, les prestations de l'assurance peuvent être réduites selon la dangerosité du sport pratiqué, rappelle mardi la Suva.
La loi distingue entre entreprises téméraires «absolues» et «relatives». Le base jumping, la descente VTT (downhill biking), les courses de motocross ou de moto font partie des entreprises téméraires absolues. Les personnes qui pratiquent ces sports s’exposent volontairement à des risques et des dangers particulièrement élevés sans possibilité de limiter les risques.
Mauvais équipement, manque d'expérience...
Une entreprise téméraire est relative lorsque le sportif peut ramener les dangers à un niveau raisonnable. Ce principe s'applique par exemple à l’alpinisme ou la grimpe. Est téméraire celui ou celle qui n'a pas le bon équipement, manque d’expérience ou part dans de mauvaises conditions météo.
En cas d’entreprises téméraires, la réduction minimale des prestations, telles que les indemnités journalières et les rentes d’invalidité, est de 50%. Dans les cas graves, elles peuvent même être entièrement supprimées, met en garde la Suva.
Les réductions de prestations concernent le plus souvent des accidents de motocross, de VTT de descente, de sport de combat ou de sports de neige pratiqués en dehors des pistes balisées. La Suva recommande aux adeptes de sport risqués de souscrire une assurance complémentaire.