Alimentation & Fitness Les Américains auraient tendance à surestimer leur niveau d'activité physique

Relaxnews

13.4.2018 - 19:19

Les appareils de mesure de l'activité physique pourraient rendre à l'avenir des études plus fiables
Les appareils de mesure de l'activité physique pourraient rendre à l'avenir des études plus fiables
Source: Relaxnews

Une nouvelle étude estime qu'il n'est pas rare de se tromper en évaluant sa propre activité physique. Les Américains et les individus les moins jeunes, en particulier, auraient tendance à se croire plus actifs qu'ils ne le sont réellement.

Menées par des chercheurs de l'Université de Californie du sud, ces nouvelles recherches se penchent sur des individus issus de 3 pays différents : 540 participants sont des Américains, 748 viennent des Pays-Bas et 254 d'Angleterre.

Il a été demandé aux participants d'auto-évaluer leur activité physique sur une échelle allant d'inactif à très actif et de porter un bracelet de fitness pendant 7 jours afin de mesurer leurs mouvements.

Les chercheurs ont remarqué que les Américains se considéraient aussi actifs que les Néerlandais et les Anglais, alors qu'en réalité, ils l'étaient beaucoup moins que les participants européens.

En réalité, le pourcentage d'Américains appartenant à la catégorie des inactifs était presque deux fois supérieur à celui des participants néerlandais.

Les Américains avaient également tendance à choisir les extrêmes ("très actifs" ou "inactifs") alors que les Européens se montraient plus "modérés", en se situant au centre de l'échelle d'estimation.

Les plus âgés se voyaient par ailleurs bouger autant que les jeunes alors que ce n'était pas le cas. Les données recueillies par les capteurs ont montré que dans les trois pays, les participants se montraient dans l'ensemble moins actifs avec l'âge. 

Cependant, l'inactivité était plus commune chez les Américains les plus âgés : 60% de ces participants se classaient parmi les inactifs, contre 42% chez les Néerlandais et 32% des Anglais.

"Les individus des différents groupes d'âge ont simplement une vision différente de ce que signifie être actif physiquement", explique Arie Kapteyn, l'auteur principal de l'étude. "Ils ajustent leurs attentes en fonction de leur situation. L'âge est compris dans ces paramètres".

Arie Kapteyn explique ces décalages par des différences culturelles. Les Américains, par exemple, dépendent fortement des voitures pour leurs déplacements, alors que les Néerlandais sont habitués à marcher ou à prendre un vélo pour aller travailler ou faire une course.

Kapteyn conclut : "Lorsque nous nous appuyons uniquement sur des données rapportées par les participants, nous dépendons de la bonne compréhension commune des présupposés du sondage, mais aussi de la précision des souvenirs des participants. Grâce à la démocratisation des appareils de mesure de l'activité physiques, nous pouvons rendre les futures études plus fiables".

Les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Epidemiology & Community Health.

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