Sommeil, anxiété Sommeil, anxiété – les femmes auraient plus souffert du confinement que les hommes

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28.12.2020 - 08:49

Le sommeil des femmes a été plus impacté par la pandémie et le confinement que celui des hommes, révèle une étude.
Le sommeil des femmes a été plus impacté par la pandémie et le confinement que celui des hommes, révèle une étude.
PixelsEffect / Getty Images

L'impact du confinement n'a pas été le même pour les hommes et pour les femmes. Une étude menée par des chercheurs canadiens révèle que les femmes ont plus souffert de cette période de distanciation sociale liée à la Covid-19, notamment en termes de sommeil, d'anxiété, de dépression, et de traumatisme.

Des chercheurs de l'Université de Calgary, en collaboration avec le Hotchkiss Brain Institute, se sont intéressés au sommeil, à l'état d'esprit, et aux troubles de la santé mentale des hommes et des femmes pendant les mois de confinement, examinant plus particulièrement les différences de sexe et de genre. Un sondage a été réalisé en ligne auprès de 573 Canadiens  – 112 hommes et 459 femmes – d'un âge moyen de 25,9 ans entre le 23 mars et le 7 juin 2020.

Publiés dans Frontiers in Global Women's Health, leurs travaux révèlent dans un premier temps que plus des deux tiers des participants ont signalé une mauvaise qualité de sommeil pendant le confinement, et plus de 39% ont fait état d'une hausse des symptômes liés à l'insomnie, tandis que l'anxiété et le sentiment de détresse ont augmenté dans l'ensemble de l'échantillon. Ultime constat mais non des moindres, les symptômes liés au sommeil, à la dépression, et à l'anxiété étaient plus fréquents chez les femmes.

«D'une façon générale, l'étude a révélé que les femmes signalaient plus d'anxiété et de dépression». Leurs symptômes se sont aggravés avec le temps et avec une plus longue période d'isolement. Il y a eu une augmentation progressive de l'anxiété, de la dépression, d'une mauvaise qualité du sommeil et de traumatisme chez les hommes et les femmes. Mais, cela s'est révélé plus important pour les femmes au fil du temps», explique le Dr. Veronica Guadagni de la Cumming School of Medicine de l'Université de Calgary.

L'étude montre également un niveau d'empathie plus élevé chez les femmes, précisant que cela concernait essentiellement la capacité à comprendre les émotions et à prendre soin d'autrui. Ces hauts niveaux d'empathie étaient toutefois associés à de hauts niveaux d'anxiété, de dépression et de traumatisme. «Je n'ai pas été surpris par les résultats; les femmes sont celles qui portent la charge supplémentaire. Prendre soin de la famille et des situations critiques a toujours été un poids énorme pour les femmes», analyse le  Dr Giuseppe Iaria, co-auteur de l'enquête.

Les chercheurs souhaitent désormais se pencher plus en détails sur ces différences entre les sexes pour mettre en place des interventions psychologiques ciblées pour aider les hommes et les femmes à faire face à la pandémie.

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