Graves effets secondaires Anti-inflammatoires: à utiliser avec précaution!

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26.4.2019

Sur 53 891 patients suisses de plus de 16 ans suivis sur deux années s’étant vus délivrer un AINS, 60% des prescriptions ont excédé 14 jours de traitement standard.
Sur 53 891 patients suisses de plus de 16 ans suivis sur deux années s’étant vus délivrer un AINS, 60% des prescriptions ont excédé 14 jours de traitement standard.
Keystone

L’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), organisme français de contrôle des produits de santé, a rendu publique une enquête, le 18 avril dernier, selon laquelle les anti-inflammatoires que nous consommons habituellement sont susceptibles de provoquer des effets secondaires à la gravité démontrée.

Cette étude a dévoilé qu’entre 2000 et 2018, en France, de nombreux utilisateurs ont eu de sévères complications. Certains sont même décédés. Un état des lieux assez alarmant pour des médicaments que nous possédons en masse.

Des habitudes bien ancrées

Ainsi, en cas de douleurs légères, l’aspirine est déconseillée, le premier choix se portera alors sur le paracétamol. Exit aussi l’ibuprofène, efficace quand les douleurs sont d’origine inflammatoire. Ces deux molécules font partie des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ne comportant donc pas de cortisone.

L’aspirine est moins prescrite et reste moins utilisée en cas d’automédication. Comme la plupart des AINS, elle présente des risques gastro-intestinaux, rénaux et cardiovasculaires. L’utilisation d’ibuprofène, en particulier, a ainsi montré des conséquences potentielles sur le bon fonctionnement des reins.

In fine, en Suisse comme en France, c’est le paracétamol qui a les faveurs du public et qui reste l’antalgique le plus conseillé. Seulement, sa toxicité pour le foie est désormais reconnue et sa non compatibilité avec l’alcool également. Chez les femmes enceintes, une absorption sur la durée (15 jours) peut présenter des risques d’anomalies chez l’enfant.

En Suisse, de mauvais élèves

En définitive, les anti-inflammatoires doivent obéir scrupuleusement à une stricte posologie. «Tous ces antalgiques ne sont pas supposés être pris pendant plus de trois jours en automédication», rappelle le docteur Valérie Piguet, médecin adjoint dans le service de pharmacologie et toxicologie cliniques des Hôpitaux Universitaires de Genève et auteure du blog atelierantalgie.com.

Une étude conduite en 2011 par Alexandra Schneider, étudiante de la faculté de biologie et de médecine de Lausanne, a abouti à de troublantes conclusions; sur 53 891 patients suisses de plus de 16 ans suivis sur deux années s’étant vus délivrer un AINS, 60% des prescriptions ont excédé 14 jours de traitement standard «et 25% des renouvellements de traitement surviennent avant le nombre de jours correspondant à une prescription journalière standard». Les AINS sont ainsi délivrés à trop haute dose «et souvent associés à d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque d’effets secondaires», indique-t-elle.

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