Le stress pèse toujours plus sur le monde professionnel. En 2017, plus d'une personne active sur cinq ressentait très souvent du stress dans son travail. De manière générale, le risque accru de burnout a augmenté.
En 2017, 21% des travailleurs se sont dit victimes de stress à répétition contre 18% en 2012, indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans sa dernière enquête sur la santé au travail. La hausse est significative chez les jeunes de 15 à 29 ans, passant de 19% à 25%. Le stress touche autant les hommes que les femmes.
La moitié des personnes actives étaient exposées en 2017 à au moins trois types de risques psychosociaux sur neuf recensés, tels que le stress, l'intensité de travail, le manque de soutien de la hiérarchie, la discrimination ou la faible autonomie. Cette part a augmenté de quatre points de pourcentage par rapport à 2012 (46%). Seuls 11% d'entre elles se déclaraient n'être concernées par aucune de ces pressions.
Le risque psychosocial est lié aux conditions de travail. L'épuisement lié à une intensité très élevée du travail et à un manque d'autonomie ont également fortement augmenté. La part des actifs craignant de perdre leur emploi s'est aussi accrue, passant de 13% à 16%. Cette fréquence n'avait pas varié entre 2007 et 2012.
La hausse entre 2012 et 2017 dans cette dernière catégorie est significative parmi les personnes de moins de 50 ans, avec une formation du niveau secondaire II ou tertiaire ainsi que parmi les personnes de nationalité suisse. Mais ce sont en majorité des personnes avec un bas niveau de formation et de nationalité étrangère qui craignent le plus de perdre leur travail.
Atteinte à la santé
L'épuisement émotionnel au travail est synonyme de risque accru de burnout. Vingt pourcents des actifs ont dit ressentir ce sentiment en 2017. En comparaison avec les autres travailleurs, les actifs psychologiquement vidés déclarent deux fois plus souvent un état de santé général moyen ou très mauvais, trois fois plus souvent une détresse psychologique et six fois plus souvent une dépression modérée à grave (24% contre 4%).
Les personnes exposées à au moins trois des neuf types de risques psychosociaux déclarent plus souvent se sentir vidées émotionnellement dans leur travail (32%). Cette proportion atteint même près de la moitié (49%) parmi les personnes ressentant du stress.
Risques physiques
A côté des risques psychosociaux figurent les risques physiques tels le bruit, les produits toxiques ou les mouvements à répétition pour n'en citer que quelques-uns. Dans cette catégorie, la proportion des personnes exposées à au moins trois sur neuf de ces contraintes est restée stable entre 2012 et 2017 (45%).
Les mouvements répétitifs et le fait de devoir prendre des positions douloureuses sont le plus souvent mentionnés, relève l'OFS. Les femmes sont légèrement plus concernées que les hommes par des travaux aux postures fatigantes (50% contre 46%). Les risques environnementaux, comme des bruits ou les températures extrêmes ainsi que l’exposition aux produits toxiques sont assez stables voire en recul. Ils concernent plus souvent les hommes que les femmes.
Syndicats au taquet
Les syndicats ont promptement réagi à l'enquête de l'OFS. L'Union syndicale suisse (USS) et Unia exigent plus de protection de la santé des travailleurs. Ils en ont profité pour rappeler leur opposition au projet de révision de la loi sur le travail qui sera débattu lors de la prochaine session parlementaire.
L'USS et Unia dénoncent les velléités de la droite d'assouplir les dispositions en matière d'enregistrement des heures de travail, de respect des périodes de repos et d'interdiction de travailler le dimanche. «Si les Chambres ne mettent toujours pas le holà à cette charge contre la santé des salariés, les syndicats lanceront un référendum», avertit l'USS.
Les quantités de CO2 émises par notre société sont considérables. La flexibilité dans notre travail peut toutefois permettre de réduire activement ces émissions: en travaillant un seul jour par semaine à domicile, nous pourrions économiser 1'400 tonnes de CO2 chaque semaine.
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Grâce à la numérisation des flux d'informations, cela devient de plus en plus facile car nos besoins en papier sont limités. Dans notre travail quotidien, les courriels, les fichiers PDF ainsi qu'un stockage bien organisé des données nous permettent d'économiser des quantités de papier bien plus importantes que par le passé.
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Travailler de manière flexible augmente la productivité. Renoncer à des heures de travail et de présence rigides accroît la productivité des employés d'environ 12%.
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Cela permet en outre d'alléger les infrastructures. Nous aurions en effet 7% de voyageurs en moins, tant sur la route que sur le rail si, chaque semaine, chacun d'entre nous acceptait d'effectuer deux trajets supplémentaires en dehors des heures de pointe.
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Enfin, cela rendrait la journée de travail plus souple et plus relaxante, car qui peut échapper au stress au bureau?
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L'impact serait positif sur votre équilibre de vie, ce que vos proches ne manqueront pas de remarquer et d'accueillir favorablement