Lifestyle Bien vieillir : méditer pour préserver son cerveau

Relaxnews

7.12.2017 - 17:19

La méditation pleine conscience, qui consiste à fixer son attention sur le moment présent, agit favorablement sur le stress, l'anxiété, les émotions négatives et les problèmes de sommeil.
La méditation pleine conscience, qui consiste à fixer son attention sur le moment présent, agit favorablement sur le stress, l'anxiété, les émotions négatives et les problèmes de sommeil.
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Des chercheurs de l'Inserm ont étudié les effets de la méditation sur le vieillissement cérébral. La pratique, reconnue scientifiquement pour réduire le stress et traiter la dépression, pourrait par conséquent améliorer les fonctions cognitives et prévenir la maladie d'Alzheimer. Ces résultats ont été publiés dans la revue "Scientific Reports".

Selon l'étude pilote menée par des chercheurs de l'Inserm basés à Caen et Lyon auprès de 73 seniors de 65 ans et plus, la méditation pourrait avoir un effet positif sur le vieillissement cérébral, voire retarder la maladie d'Alzheimer en améliorant les fonctions cognitives.

La discipline de pleine conscience, qui consiste à fixer son attention sur le moment présent, agit favorablement sur le stress, l'anxiété, les émotions négatives et les problèmes de sommeil qui ont tendance à s'accentuer avec l'âge. 

Malgré la petite taille du panel étudié, les résultats sont éloquents en ce qui concerne certaines régions du cerveau.

Parmi les participants à l'étude, six "méditants experts", qui avaient déjà pratiqué pendant 15.000 à 30.000 heures, présentaient en effet des différences significatives, notamment au niveau du volume de la matière grise et du métabolisme du glucose, par rapport aux 67 témoins non-méditants, eux aussi âgés en moyenne de 65 ans.

Grâce à des examens neurologiques par IRM et TEP réalisés au sein de la plateforme d'imagerie biomédicale Cyceron à Caen, les chercheurs ont pu observer que "le cortex frontal et cingulaire et l'insula des personnes pratiquant la méditation étaient plus volumineux et/ou avaient un métabolisme plus élevé que celui des témoins", indique l'Inserm dans un communiqué. 

Ces changements physiologiques peuvent être exacerbés par le stress et un sommeil de mauvaise qualité : "les régions cérébrales détectées avec un plus grand volume ou métabolisme chez les personnes pratiquant la méditation sont spécifiquement celles qui déclinent le plus avec l'âge", explique Gaël Chételat, chercheuse Inserm dans l'unité 1237 "Physiopathologie et Imagerie des maladies neurologiques", et première auteure de ces travaux.

Les chercheurs ont l'intention de réitérer ces observations sur des échantillons de personnes plus grands "afin d'obtenir des résultats plus robustes".

Par ailleurs, les chercheurs annoncent poursuivre leurs investigations pour "comprendre quels sont les mécanismes qui permettraient à la méditation d'avoir cet impact positif sur le vieillissement cérébral".

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