Lifestyle Cancer de l'enfant : l'espoir de l'ADN tumoral pour adapter les traitements chez l'enfant

Relaxnews

13.2.2018 - 19:18

Parmi les cancers de l'enfant les plus fréquents, on retrouve les leucémies aiguës, les tumeurs cérébrales, les lymphomes et les tumeurs embryonnaires.
Parmi les cancers de l'enfant les plus fréquents, on retrouve les leucémies aiguës, les tumeurs cérébrales, les lymphomes et les tumeurs embryonnaires.
Source: Relaxnews

Chaque année à l'occasion de la journée internationale du cancer de l'enfant, qui aura lieu le 15 février, les espoirs se tournent vers de nouvelles recherches visant à mieux comprendre et mieux traiter le cancer chez l'enfant. Pour la première fois en pédiatrie, l'analyse de l'ADN tumoral par simple prise de sang va être appliquée en vue d'établir un diagnostic précis et des traitements personnalisés.

Avec 1800 enfants et 700 jeunes de 15 à 19 ans touchés chaque année en France, mieux traiter les cancers pédiatriques reste une priorité. Malgré un taux de survie de 80%, 500 enfants sont emportés tous les ans en France et 100.000 dans le monde.

Les tumeurs malignes détectées chez les enfants ne se traitent pas de la même façon que les adultes, car elles ne sont pas de la même nature. C'est pourquoi la recherche est indispensable pour trouver de nouveaux traitements. Actuellement, seuls 2% des fonds le cancer sont consacrés aux cancers de l'enfant.

Parmi les cancers de l'enfant les plus fréquents, on retrouve les leucémies aiguës, les tumeurs cérébrales, les lymphomes et les tumeurs embryonnaires.

Une étude française pilotée par l'Institut Curie en collaboration avec les centre Gustave-Roussy (Villejuif) et Léon-Bérard (Lyon), qui vient d'être lancée en associant 30 centres d'oncologie pédiatrique en France, constitue un nouvel espoir pour mieux diagnostiquer et observer comment les tumeurs se développent chez l'enfant.

Ainsi, 600 jeunes patients (enfants, adolescents et jeunes adultes) atteints de tumeurs à haut risque dont le le neuroblastome, la tumeur maligne solide extracérébrale la plus fréquente du jeune enfant, sont inclus depuis début février 2018 dans cette étude "Micchado" pour une durée de 6 ans.

Pour la première fois en pédiatrie, le niveau d'agressivité de la tumeur va être évalué à partir de biomarqueur comme l'ADN tumoral circulant via une simple prise de sang.

Or le plus souvent, cette analyse est effectuée à partir des prélèvements obtenus par biopsies de la tumeur elle-même. Dans de rares cas, il est même impossible d'effectuer ce geste invasif chez les jeunes enfants", souligne l'Institut Curie.

Dans 97% des cas, les données obtenues à partir de l'ADN tumoral circulant, accessible à partir d'une simple prise de sang, sont concordantes avec les analyses classiques faites à partir de prélèvements tumoraux, explique la pédiatre Gudrun Schleiermacher du centre d'oncologie SIREDO de l'Institut Curie.

"Les chercheurs essaieront de définir les liens entre ces caractéristiques moléculaires et immunologiques et l'agressivité de la tumeur", souligne la spécialiste.

À noter que 60% des neuroblastomes sont diagnostiqués à un stade présentant déjà des métastases nécessitant un traitement intensif.

À terme, ce biomarqueur devrait apporter des informations supplémentaires ce qui permettrait de mieux comprendre la tumeur pour mieux la traiter.

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