Lifestyle Certains traits de personnalité pourraient aider à prédire les risques d'apparition de démence

Relaxnews

3.6.2020 - 19:16

Parmi les 524 participants suivis pendant 3 ans, 38 ont développé un syndrome du risque cognitif moteur(RCM) et 69 une déficience cognitive légère.
Parmi les 524 participants suivis pendant 3 ans, 38 ont développé un syndrome du risque cognitif moteur(RCM) et 69 une déficience cognitive légère.
Source: Relaxnews

D'après une recherche réalisée sur des personnes âgées de 65 ans et plus sur une période de trois ans, les individus névrotiques sont plus à risque de développer une déficience cognitive légère (DCL), un syndrome qui précède l'état de démence. 

Ces dernières années, plusieurs recherches ont suggéré que certains traits de personnalité pourraient prédire l'apparition de démence. Des chercheurs américains ont publié une nouvelle étude dans le Journal of the American Geriatrics Society afin de déterminer dans quelle mesure le névrotisme, l'extraversion, le fait d'être consciencieux, l'amabilité ou encore l'ouverture d'esprit peuvent favoriser (ou à l'inverse enrayer) la survenue des syndromes du risque cognitif moteur (RCM) et de déficience cognitive légère (DCL), deux états de pré-démence. 

Pour cette recherche, 524 personnes âgées de 65 ans et plus (dont 62% de femmes) non atteintes de démence ont été examinées au centre de recherche de l'Albert Einstein College of Medicine (Etats-Unis). Les participants ont passé une batterie de tests (cognitifs, psychologiques, mobilité) et rempli un questionnaire relatif à leurs traits de personnalité.

Parmi les participants qui ont été suivis pendant une période médiane de trois ans, 38 ont développé un RCM et 69 un DCL. L'ouverture d'esprit a été associée à une réduction de 6% du risque de développer une RCM, tandis que la névrose était associée à une augmentation de 6% du risque de DCL non amnésique, un trouble qui n'attaque pas la mémoire, mais qui peut altérer le langage ou les facultés visuelles et spatiales. Ces associations sont restées significatives même après avoir pris en compte les éventuels facteurs de confusion, tels que le mode de vie ou l'humeur. 

«Nos résultats démontrent que les traits de personnalité jouent un rôle indépendant dans le risque ou la protection contre des syndromes spécifiques de pré-démence», explique dans un communiqué l'autrice principale de la recherche Emmeline Ayers, chercheuse à l'Albert Einstein College of Medicine.

Compte tenu de la période relativement courte de suivi et du manque de diversité ethnique des participants, les auteurs de l'étude insistent sur la nécessité de mener des recherches plus larges sur le sujet.

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