Lifestyle Covid-19 : une association basée en Île-de-France récolte des dons de masques depuis la Chine pour protéger les soignants

Covid-19 : une association basée en Île-de-France récolte des dons de masques depuis la Chine pour protéger les soignants

Les dons récoltés par l'association Franco-Chinoise de soutien médical cov19 ont permis de commander 1.000 masques FFP2 et 2.000 masques chirurgicaux depuis la Chine, qui seront prochainement acheminés en France.

Photo: Relaxnews

Une équipe de soignants de la Clinique du Diaconat-Roosevelt pose dans le parc de l’établissement, à Mulhouse, après avoir reçu des dons de masques de l'AFC 19.

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Covid-19 : une association basée en Île-de-France récolte des dons de masques depuis la Chine pour protéger les soignants

Les dons récoltés par l'association Franco-Chinoise de soutien médical cov19 ont permis de commander 1.000 masques FFP2 et 2.000 masques chirurgicaux depuis la Chine, qui seront prochainement acheminés en France.

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Une équipe de soignants de la Clinique du Diaconat-Roosevelt pose dans le parc de l’établissement, à Mulhouse, après avoir reçu des dons de masques de l'AFC 19.

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Afin de répondre aux nombreuses propositions de dons de masques émanant de particuliers chinois, Céline Yu, hypnothérapeute à Paris, a créé l'association Franco-Chinoise de soutien médical cov19. L'objectif de sa démarche est de récolter des fonds et de passer des commandes de masques depuis la Chine, puis de les importer en France et de les distribuer à des structures médicales dans le besoin.

Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, la France fait face à une importante pénurie de masques. Pour y remédier, de nombreuses initiatives solidaires dans le pays, mais aussi à l'international, ont le vu le jour. C'est notamment le cas en Chine.

Selon l'agence officielle Chine nouvelle, les autorités chinoises ont fait parvenir un million de masques dans l'Hexagone dès la mi-mars. Mais de nombreux dons proviennent également d'associations ou de particuliers chinois. Céline Yu, hypnothérapeute à Paris, l'a constaté dès l'apparition des flambées de cas de Covid-19 en France.

«Des associations chinoises ou des membres de communautés franco-chinoises avec qui je suis en contact m'ont expliqué qu'ils avaient conservé un stock important de masques depuis que l'épidémie s'était calmée chez eux et et qu'ils souhaitaient en donner une partie à la France. A ce moment, j'ai commencé à contacter les hôpitaux et j'ai constaté à quel point les besoins en masques étaient forts. Les gens étaient désespérés de ne pas pouvoir travailler avec», explique Céline Yu à ETX Studio. 

Arrêtée dans son activité professionnelle depuis l'entrée en vigueur du confinement, l'hypnothérapeute décide de mettre son temps libre à profit pour répondre, à son niveau, aux besoins des structures médicales françaises. Elle commence par répondre aux donateurs qui la contactent depuis la Chine en leur donnant des adresses d'établissements dans le besoin.

Et cela lui donne une idée : collecter des fonds pour commander des masques en Chine et les faire importer en France. Mais elle se retrouve vite confrontée aux barrières administratives, notamment concernant les droits de douane. C'est à ce moment qu'elle décide de créer l'association Franco-Chinoise de soutien médical cov19 (AFC 19). «La première étape a été de trouver une structure pour créer une collecte et obtenir les dons financiers. Notre association nous a permis d'obtenir la franchise des TVA grâce à l'agrément en douane», précise Céline Yu.

Vérification minutieuse des rapports de test

Grâce aux contacts de confiance dont elle dispose en Chine (environ une dizaine de personnes), Céline Yu gère toutes les étapes du processus, de la fabrication des lots de masques dans les usines chinoises, jusqu'à leur distribution en France. Un procédé qui nécessite une véritable logistique, à commencer par la commande de masques aux usines et le contrôle de la qualité des produits. Ce dernier point s'avère crucial, compte tenu du nombre important de faux certificats qui circulent depuis le début de l'épidémie.  

«Nos contacts vont tout vérifier sur place : fabrication en chambre stérile, certificats au nom de l'usine etc. Nous sommes également en contact avec des experts de l'association médicale franco-chinoise, qui nous aident à vérifier les rapports de test. Ces rapports sont très importants car ils nous permettent de vérifier si les masques ont été correctement fabriqués et si leur degrés de protection est fiable'', détaille Céline Yu. 

A ce jour, l'AFC 19 collabore avec deux usines en Chine. Une fois la commande passée, les masques sont acheminés jusqu'à l'aéroport via une société de transport logistique. «Nous sommes en discussion avec une troisième usine située dans une ville qui dispose d'un aéroport international afin que les masques arrivent le plus tôt possible en France», précise Céline Yu. 

3.000 masques commandés grâce à la collecte de fonds

Une fois arrivés en France, les masques sont livrés dans les locaux de l'association (en l'occurrence au domicile de Céline Yu) puis sont directement distribués aux structures dans le besoin, grâce au réseau de bénévoles de l'association.

Fin mars, une collecte de dons avec un objectif de commander 12.000 masques a été lancée par AFC 19 sur la plateforme HelloAsso. A ce jour, les dons récoltés (2888 euros) ont permis de commander 1.000 masques FFP2 et 2.000 masques chirurgicaux.

«Nous essayons d'identifier des établissements pour qui nos dons auront un vrai impact. Dans les hôpitaux, les besoins s'élèvent à environ 100.000 masques par semaine, nous ne pouvons pas donc pas vraiment les aider. Mais dans des endroits où il y en a pas du tout comme les Ehpad, c'est mieux que rien, même 20 masques pourront les aider», considère Céline Yu.

Les fonds restants serviront à acheter des élastiques qui seront ensuite transmis gracieusement à des couturières solidaires d'Île-de-France (réseau de couturières qui fabriquent bénévolement des masques pour les soignants à travers toute la France).

L'AFC 19 a également récemment signé un contrat pour récolter 500 000 masques offerts par la ville de Nanjing (Chine). «Nous attendons encore d'autres dons importants émanant des villes et d'hôpitaux de Chine. Les Chinois ont besoin d'un interlocuteur pour faire ces dons, nous leur servons donc de plateforme intermédiaire», précise Céline Yu.