Lifestyle Covid-19: une surmortalité par cancers de 2 à 5% liée à la 1ère vague épidémique

Relaxnews

18.9.2020 - 19:16

Les retards de diagnostic et de traitements des cancers, liés à la première vague de coronavirus, pourraient se traduire chez les patients «sans Covid» par un excès de mortalité par cancers de 2 à 5%»
Les retards de diagnostic et de traitements des cancers, liés à la première vague de coronavirus, pourraient se traduire chez les patients «sans Covid» par un excès de mortalité par cancers de 2 à 5%»
Source: Relaxnews

Les retards de diagnostic et de traitements des cancers, liés à la première vague de coronavirus, pourraient se traduire chez les patients «sans Covid» par un excès de mortalité par cancers de 2 à 5%, cinq ans après le début de la prise en charge, selon une étude française.

Ce sont les retards et décalages de venue des patients qui ont le plus fort impact, montre la recherche présentée par la statisticienne Aurélie Bardet de l'institut Gustave Roussy (Villejuif, région parisienne).

Ces retards pourraient se traduire par une augmentation «a minima de 2% des décès par cancer», cinq ans après le diagnostic.

Une surmortalité qui toucherait principalement les cancers du foie, les sarcomes et les cancers de la tête et du cou.

Cette recherche est basée sur un modèle mathématique qui a permis de faire une évaluation de l'impact de la pandémie Covid-19 sur l'organisation des soins en cancérologie et les conséquences sur le pronostic, compte tenu des décalages liés au confinement.

Les auteurs, incluant notamment Lucile Ter-Minassian du département statistique d'Oxford, ont utilisé des données hospitalières provenant de l'établissement francilien dédié au cancer (près de 4.900 patients), le recensement des modifications de prise en charge pendant le confinement ainsi qu'une analyse des publications médicales internationales.

Ce modèle d'évaluation, utilisé dans un premier temps en France à l'institut Gustave Roussy, a vocation à être étendu à d'autres centres, nationaux et européens et sera développé pour déterminer le décalage maximum à ne pas dépasser, dans chaque situation clinique, pour minimiser l'impact sur la survie des patients, souligne vendredi l'institut dans un communiqué.

En cas de reprise de l'épidémie, l'importance de ne pas décaler la prise en charge doit être soulignée auprès des pouvoirs publics, des patients ou des personnes devant réaliser un dépistage, note-t-il.

Pour certains cancers à un stade avancé, un retard dans la prise en charge peut se traduire par une dégradation majeure du pronostic.

«Patients ne tardez pas ni pour votre prise en charge, ni pour votre suivi», lance la chercheuse Aurélie Bardet dans une vidéo diffusée par l'institut.

Cette étude préliminaire, baptisée Grouvid, est au programme du congrès en ligne de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO 2020), organisé du 19 au 21 septembre.

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