Santé De quoi meurent les Suisses?

tafi

21.3.2019

La population vieillit: en Suisse, la plupart des décès surviennent à plus de 85 ans
La population vieillit: en Suisse, la plupart des décès surviennent à plus de 85 ans
Keystone

Les êtres humains n’ont jamais atteint une telle longévité, et pourtant la mort viendra tous nous chercher un jour. De nouvelles données présentent les causes les plus fréquentes de mortalité chez les hommes et les femmes d’aujourd’hui.

La population suisse vieillit toujours plus. L’espérance de vie moyenne a augmenté de près de 15 ans entre 1950 et 2015, passant de 68,7 ans à 83,1 ans. Cette progression peut presque être qualifiée de modérée en comparaison de celle de la population mondiale. Durant cette période, l’espérance de vie a en effet globalement augmenté de 25 ans, atteignant une moyenne de 71,4 ans. Elle reste cependant nettement inférieure à la moyenne suisse.

Les données actuelles communiquées par l’organisme à but non lucratif britannique «Our World in Data», et publiées par la BBC, démontrent qu’un allongement de la vie n'apparaît pas comme évident. L’augmentation de l’espérance de vie est parfois confrontée à certains obstacles, pouvant survenir sous la forme de maladies, d’épidémies ou «d’événements inattendus».

Les maladies cardio-vasculaires et le cancer sont les causes de mortalité les plus fréquentes dans le monde. Il est cependant frappant de constater le nombre élevé de cas mortels évitables dus à des maladies gastriques et intestinales, la tuberculose ou la malnutrition.
Les maladies cardio-vasculaires et le cancer sont les causes de mortalité les plus fréquentes dans le monde. Il est cependant frappant de constater le nombre élevé de cas mortels évitables dus à des maladies gastriques et intestinales, la tuberculose ou la malnutrition.
Grafik: IHME, Global Burden of Disease

Alors que les causes de mortalité qui font le plus souvent l'objet d'une couverture médiatique, comme le terrorisme, les guerres et les catastrophes naturelles, représentent moins de 0,5% de l’ensemble des cas mortels, de nombreuses personnes succombent encore bien trop tôt, et de causes évitables. Certaines maladies infectieuses n’ont pas encore été enrayées partout dans le monde, notamment faute d’accès à l’eau potable ou aux vaccins.

Les maladies cardio-vasculaires en tête en Suisse

«L'histoire de la mort des gens», résume la BBC, est «une histoire sur la manière dont les gens meurent et sur les changements survenus au fil du temps dans ce processus». En Suisse par exemple, les maladies cardio-vasculaires représentent la majeure partie des décès, le cancer arrivant au second rang selon les données publiées par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ces chiffres s’appliquent à l’ensemble de la population. Mais depuis 2016, les hommes meurent toujours plus de cancer plutôt que de maladies cardio-vasculaires.

La Suisse a enregistré en tout 64 964 décès durant l’année 2016, soit 31 283 hommes et 33 681 femmes. La majorité des cas est survenue dans la tranche d’âge des plus de 85 ans (44%), suivie des 65 à 84 ans (42%). Les causes de décès les plus fréquentes chez les hommes âgés entre 15 et 44 ans sont les accidents et le suicide, avec une proportion également élevée chez les femmes, et les maladies cancéreuses augmentent également auprès de cette catégorie de personnes.

En Suisse aussi, les maladies cardio-vasculaires représentent la majeure partie des décès: en 2016, le cancer a en revanche été pour la première fois la cause de mortalité la plus fréquente chez les hommes.
En Suisse aussi, les maladies cardio-vasculaires représentent la majeure partie des décès: en 2016, le cancer a en revanche été pour la première fois la cause de mortalité la plus fréquente chez les hommes.
Grafik: BFS

La plupart des décès à travers le monde sont dus à des maladies liées à la vieillesse. Les événements entraînant une baisse de l’espérance de vie ne surviennent pas uniquement dans les pays à faible niveau de développement. L’actuelle crise des opioïdes aux Etats-Unis, qui touche principalement les personnes d'âge moyen, est responsable d’un léger recul. L’épidémie de VIH a durement frappé les pays d’Afrique subsaharienne durant les années 1990. Le SIDA était également à cette époque une des causes de mortalité très fréquentes en Suisse : en 1994, il a entraîné 637 décès contre 19 pour l’année 2016.

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