Lifestyle Jeunes en progrès, blessés, les «gagnants» du report des Jeux

Relaxnews

28.3.2020 - 12:18

Archives : Mehdy Metella avant la finale du 50 mètres nage libre masculin, les Championnats de France en petit bassin 2018
Archives : Mehdy Metella avant la finale du 50 mètres nage libre masculin, les Championnats de France en petit bassin 2018
Source: Relaxnews

Le report des Jeux de Tokyo à 2021, objectif incontournable d'une saison ou d'une vie, a chamboulé l'organisation de la plupart des sportifs, mais il a aussi redonné espoir à quelques athlètes de retour de blessure ou à des jeunes en pleine progression.

Une photo d'archives, le visage derrière son coude replié, main tendue, Hugo Hay poste mardi un «dab» sur ses réseaux sociaux à l'annonce du report des Jeux olympiques de Tokyo à 2021. Le jeune champion de France du 5.000 m (il fête ses 23 ans samedi) est heureux.

«C'est tout bonus pour moi, explique-t-il à l'AFP. De façon tout à fait égoïste, avec humour, je militais pour le report des Jeux depuis deux semaines (...) Depuis le début de l'année je savais que je serai +ric rac+ pour me qualifier».

Avec un record à 13:38.25, Hugo Hay se situe encore loin des minima exigés par la Fédération internationale pour les Jeux (13:13.50), et espérait arracher une hypothétique qualification par le classement mondial. Avec un an de plus, l'espoir grandit pour le le vice-champion d'Europe espoir, en pleine progression.

«J'aurai de l'expérience en plus, et surtout j'aurai assimilé le travail avec mon nouveau groupe d'entraînement (il a rejoint Tim Moriau en Belgique à l'automne) (...) Un an d'entraînement c'est environ 6.000 km, beaucoup de travail en plus sur la musculation, des stages en altitude. C'est seulement ma deuxième année professionnelle. Ces années comptent double en progression!»

Comme lui, de nombreux jeunes ont pu se mettre à espérer voir les Jeux en 2021, pour lesquels selon le CIO environ 57% des quelque 11.000 participants prévus aux Jeux olympiques ont déjà obtenu leur qualification.

«Les Championnats du monde junior (programmés en juillet au Kenya mais eux aussi reportés) étaient déjà mon objectif N.1 cette année et le resteront, c'est une compétition que tous les grands athlètes ont fait à leurs débuts», indique pour sa part à l'AFP le grand espoir de l'athlétisme français Sasha Zhoya, détenteur de plusieurs meilleures performances mondiales de l'histoire chez les jeunes en saut à la perche et sur les haies.

«Peut-être que le report des Jeux peut me permettre de me qualifier, me donner plus de temps pour essayer en tout cas, c'est ce que m'ont dit mes entraîneurs», notamment le champion du monde 2005 du 110 m haies Ladji Doucouré.

- «J'ai éclaté de joie» -Autre catégorie de «gagnants» du report, certains sportifs avaient fait une croix sur les Jeux ou engagé une course contre la montre pour un retour au haut niveau après une blessure.

«J'étais heureux, j'ai éclaté de joie quand on l'a appris», raconte à l'AFP le nageur Mehdy Metella, qui avait perdu tout espoir pour Tokyo après une opération de l'épaule gauche début janvier. «Après, j'étais un peu triste parce que c'est à cause des événements actuels, ça fait mal au cœur.»

«C'est le destin. C'est vraiment bizarre parce qu'en octobre, j'ai vu ma carrière s'écrouler (quand l'opération s'est révélée incontournable). En natation notamment, on construit notre carrière pendant quatre ans pour les Jeux, c'est l'objectif principal», ajoute le médaillé de bronze mondial sur 100 m nage libre en 2017.

Le report sonne ainsi comme une bonne nouvelle par exemple pour trois sportives victimes d'une rupture des ligaments croisés d'un genou: les handballeuses Manon Houette (en janvier) et Laura Glauser (octobre), et la gymnaste Claire Pontlevoy (début février).

«J'étais super contente», commente pour l'AFP cette dernière, qui attend toujours d'être opérée, et prétend à une des places dans l'équipe de gymnastique artistique féminine.

«C'est comme un rêve qui se réveille, auquel on peut de nouveau rêver. Pour moi sinon, c'était 2024, c'était plus long. Là, c'est moins loin. C'est une seconde chance. Et celle-ci, je n'ai pas le droit de la louper.»

Retour à la page d'accueil