Lifestyle La e-cigarette inciterait les ados à fumer du tabac

Relaxnews

5.12.2017 - 12:20

En 2016, 3,9 millions des jeunes américains fumaient des cigarettes ou vapotaient l'an dernier contre 4,7 millions l'année précédente.
En 2016, 3,9 millions des jeunes américains fumaient des cigarettes ou vapotaient l'an dernier contre 4,7 millions l'année précédente.
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Les adolescents qui utilisent des cigarettes électroniques ont sept fois plus de risque de commencer à fumer du tabac que ceux n'ayant jamais testé le "vapotage", suggère une étude conduite aux Etats-Unis et publiée mardi. Ces résultats s'inscrivent dans la continuité d'une dizaine d'études précédentes.

Ces nouveaux travaux de la Yale School of Medecine, parus dans la revue médicale Pediatrics, viennent confirmer les résultats d'une vaste étude canadienne publiée en octobre dernier montrant que les lycéens adeptes de la cigarette électronique étaient plus enclins à se mettre à fumer.

En 2016, les e-cigarettes sont le produit du tabac le plus prisé par les jeunes américains pour la troisième année consécutive. Elles sont utilisées par 11,3% des lycéens et 4,3% des collégiens, selon les chiffres des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Parmi les 800 lycéens américains suivis entre 2013 et 2015, âgés de 15 ans en moyenne, les chercheurs ont trouvé que les ados qui vapotaient au cours des 30 jours précédant l'étude étaient sept fois plus susceptibles de se mettre à la cigarette.

Dans le détail, près de 9 % des étudiants ont utilisé une e-cigarette en 2013 le mois précédent l'étude, 12% en 2014 et 14,5 % en 2015. Aux mêmes périodes, environ 5%, 5,4 % et 8.5 % des ados avaient fumé une cigarette.

Entre 2013 et 2014, l'étude indique que les ados qui avaient vapoté ont eu 7 fois plus de risque de passer en mode fumeur de "vrai" tabac. De 2014 à 2015, cette probabilité a été multipliée par 4.

Si les scientifiques pointent du doigt la cigarette électronique chez les jeunes - utilisés par 3 millions de jeunes américains - comme une porte d'entrée, les spécialistes de la lutte contre le tabagisme sont cependant divisés sur la question.

La plupart des médecins tabacologues considèrent la cigarette électronique comme un outil intéressant dans le cadre d'un sevrage de certains patients dans le but d'éviter à tout prix le tabac. Malgré la présence de toxiques et de certains arômes (cannelle, clou de girofle, agrumes...), la e-cigarette serait moins nocive que la cigarette classique, car elle contiendrait moins de constituants chimiques jusqu'à 9 à 450 fois moins dosés.

Une étude parue en septembre 2016 dans le British Medical Journal (BMJ) allait dans ce sens affirmant que le vapotage avait aidé 18.000 fumeurs à arrêter leur consommation de tabac au Royaume-Uni.

Malgré la baisse de la consommation de tabac (-17%) dont surtout l'utilisation de cigarettes électroniques (-26,6 %) parmi les collégiens et lycéens en 2016, il y a encore 3,9 millions de ces jeunes qui fumaient des cigarettes ou vapotaient l'an dernier contre 4,7 millions l'année précédente, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et de l'Agence des produits alimentaires et des médicaments (FDA).

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