Gaz d'échappementLa pollution routière affecterait aussi la santé visuelle
Relaxnews
21.8.2019 - 16:19
De nouvelles recherches montrent que l'exposition au long cours à de forts taux de substances polluantes émanant des gaz d'échappement semblerait être liée à la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), une maladie fréquente touchant la rétine.
Pour cette étude, menée par des chercheurs du China Medical University Hospital de Taïwan, 39'819 participants de plus de 50 ans ont été pris en compte. Aucun sujet ne souffrait de dégénérescence maculaire en début d'étude. 30% des sujets résidaient dans des zones fortement urbanisées et 32,5% dans des zones moyennement urbanisées.
En recourant à des données de qualité de l'air, les chercheurs ont calculé l'exposition totale de chaque participant à des substances polluantes telles que le dioxyde d'azote (NO₂) et le monoxyde de carbone (CO) entre 1998 et 2010. Ils ont aussi essayé de voir s'il existait un lien avec le risque de survenue de DMLA, qui touchait au total 1.442 personnes au terme des 11 années de suivi.
Leurs résultats, parus en ligne dans la revue Journal of Investigative Medicine, ont montré qu'après avoir pris en compte des facteurs tels que l'âge, le genre et d'autres maladies, les sujets qui avaient été exposés aux plus forts taux de NO₂ étaient plus de deux fois plus susceptibles (91%) de développer une DMLA que les personnes peu exposées à ces substances.
84% de risques en plus
De plus, les participants exposés aux plus forts taux de CO enregistraient un risque accru de 84% de développer cette maladie.
5,8% des personnes récemment diagnostiquées comme souffrant de DMLA résidaient dans des zones fortement exposées au monoxyde de carbone.
Les chercheurs ont cependant souligné que cette étude se fondait sur l'observation et qu'elle ne pouvait donc pas montrer de lien de cause à effet. Ils ont aussi précisé que leurs recherches n'incluait pas d'autres facteurs de risques comme le tabac, la génétique et l'inflammation, qui pourraient affecter les résultats.
Ils tiennent cependant à noter que cette étude est une première, elle «montre une association significative entre la DMLA et de forts taux ambiants de NO₂ et de CO». Ils ajoutent que de récentes recherches avaient montré que le NO₂ pouvait avoir des effets néfastes sur la santé cardiovasculaire et neurologique et comme la rétine fait partie intégrante du système nerveux central, la biologie pourrait expliquer pourquoi la rétine est vulnérable face à ces substances polluantes.
Des études précédentes avaient déjà montré que la pollution atmosphérique augmentait le risque de conjonctivite.
La DMLA est une maladie neuro-dégénerative qui affecte la partie centrale de la rétine et qui entraîne des pertes de vision, avec des conséquences sur la conduite, la lecture et l'écriture au quotidien. Cette maladie est plus fréquente après 50 ans et elle pourrait être causée par des interactions entre des facteurs génétiques et des facteurs de risques environnementaux. Il n'existe pas de remède à ce jour.
«Si les insectes disparaissent, l'ensemble de l'écosystème s'effondrera», assure l'entomologiste Doug Tallamy. «Le monde commencerait alors à se décomposer.»
Photo: Getty Images/Peter Macdiarmid
Il est de plus en plus rare de retrouver son pare-brise rempli d'insectes morts après un long voyage. Ce constat n'a rien d'une preuve scientifique à lui seul, mais cumulées, de telles observations suggèrent que l'équilibre écologique est en plein bouleversement.
Photo: Getty Images
D'après une étude, le Canada et les États-Unis ont vu leur nombre de coccinelles baisser de 14 pour cent entre 1987 et 2006.
Photo: Keystone/John Don Ryan
Pour l'instant, tout indique que les causes de cette hécatombe sont multiples: perte des habitats naturels, monoculture, utilisation généralisée d'insecticides pour éliminer les nuisibles.
La pollution lumineuse serait elle aussi à l'origine de la baisse du nombre d'insectes.
Photo: Keystone/John Minchillo
L'écologiste Toke Thomas Høye, de l'Université danoise d'Aarhus, a étudié la prolifération des mouches au Groenland, à 500 kilomètres de toute civilisation. Il a également observé une importante diminution de leur nombre sur place – moins 30 pour cent depuis 1996. Dans une étude, le scientifique associe ce phénomène à la hausse des températures.
Photo: Keystone
Vu le manque de données plus anciennes, «nous ne savons pas exactement dans quelle mesure nous vivons une "anthropocalypse"», a déclaré May Berenbaum de l'Université de l'Illinois. Si les études isolées sont peu significatives, certains signes ne mentent pas et suggèrent qu'il y a un problème.
Photo: Getty Images
L'entomologiste David Wagner, originaire du Connecticut, observe également ce changement à l'occasion des camps de jeunesse estivaux auxquels il participe. Pour les jeunes, il devient de plus en plus difficile d'observer différentes espèces d'insectes sur place, explique-t-il. La jeune génération à laquelle il enseigne aujourd'hui considérera donc bientôt cette baisse du nombre d'insectes comme tout à fait normale. «Ils ne se rendent pas compte que nous risquons de faire face à une véritable catastrophe écologique.»
Photo: Getty Images
L'adoption de mesures comme la construction d'hôtels à insectes peut aider au maintien du monde des insectes, même dans les grandes villes.
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