Lifestyle Les adolescentes se disent plus gênées que les garçons par le manque de sommeil

Relaxnews

8.6.2018 - 13:18

Peaceful young girl sleeping in the morning. Soft focus. Her arms are up her head, face slightly turned toward the camera. Light coloured bedsheets with circle patterns. This was shot in the morning with natural light. Horizontal with copy space.
Peaceful young girl sleeping in the morning. Soft focus. Her arms are up her head, face slightly turned toward the camera. Light coloured bedsheets with circle patterns. This was shot in the morning with natural light. Horizontal with copy space.
Source: Getty Images

De nouvelles recherche canadiennes suggèrent que les adolescentes seraient plus perturbées que les adolescents par la somnolence en journée, ce qui n'est pas sans conséquences sur les résultats scolaires et la vie personnelle.

Des chercheurs de l'Université du Québec en Outaouais à Gatineau (Québec) ont étudié le cas de 311 garçons et 420 filles âgés de 13 à 17,5 ans pour évaluer la manière dont les troubles du sommeil affectaient leur vie quotidienne. 

Les adolescents ont rempli des questionnaires relatifs à leur sommeil et leurs activités quotidiennes en utilisant une notation allant de 1 pour "jamais" à 7 pour "souvent".

Les résultats préliminaires ont montré que les troubles du sommeil affectaient davantage d'aspects de la vie quotidienne des adolescentes.

Les filles rapportent plus de difficultés que les garçons à rester éveillées pendant les cours, le matin comme l'après-midi, ainsi que pendant les devoirs. Elles déclarent aussi manquer l'école à cause de la fatigue. Elles se disent moins motivées lorsqu'elles ont mal dormi et trop fatiguées pour les activités entre amis. Elles rapportent faire davantage de siestes le week-end que les garçons. 

On ne note en revanche aucune différence dans la consommation de café et de boisson énergisantes pour ne pas s'endormir en classe.

"Le plus surprenant reste que les filles font part d'un plus haut degré d'interférence de la somnolence sur de multiples aspects de leurs activités scolaires et personnelles que les garçons", explique Pascale Gaudreault, qui compte parmi les auteurs de l'étude.

"Ces résultats suggèrent que les adolescentes seraient plus vulnérables face aux conséquences des perturbations du sommeil à cette époque de la vie".

Une autre étude, menée par la Penn State University, conclut également que le manque de sommeil affecte de façon différente les filles et les garçons à l'adolescence. Le manque de sommeil serait lié de façon significative à la résistance à l'insuline chez les garçons, un facteur clé dans le développement du diabète de type 2. Les chercheurs ont également remarqué une association entre manque de sommeil, graisse abdominale et manque d'attention chez les garçons. Aucun lien n'a en revanche été observé dans ces domaines chez les filles.

De nombreuses autres recherches relient le manque de sommeil à des difficultés au quotidien chez les garçons comme chez les filles, notamment liées aux résultats scolaires, à l'humeur et à l'augmentation du risque de dépression.

Un extrait de cette étude a été publié dans le supplément de la revue Sleep. Les résultats ont également été présenté à SLEEP 2018, la 32ème rencontre annuelle des Associated Professional Sleep Societies LLC (APSS) qui s'est tenue du 2 au 6 juin à Baltimore, aux États-Unis.

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