Lifestyle Les femmes médecins ménopausées seraient davantage discriminées

Relaxnews

6.8.2020 - 12:16

Les femmes medecins ménopausées prennent leurs retraites plus tôt.
Les femmes medecins ménopausées prennent leurs retraites plus tôt.
Source: Relaxnews

Selon une étude anglaise de la British Medical Association (BMA), à cause du sexisme, de la misogynie et de l'âgisme ambiant, les femmes médecins ménopausées prendraient leur retraite plus tôt que leur homologue masculin.

D'après une étude, il existerait un lien direct entre des cas de médecins ménopausées prenant leurs retraites prématurément et un manque de soutien de leur direction et de leurs collègues de travail. Ces derniers ne comprenant pas la gravité des symptômes de la ménopause. 

Une fuite de compétence et un risque pour la santé

Ce phénomène fait craindre une menace sur la santé des patients car les hôpitaux britanniques sont en sous-effectif. Actuellement, plus de 30.000 femmes médecins sont âgées de 45 à 55 ans, c'est le moment où la ménopause survient. Ce nombre augmentera dans le temps car la jeune garde de médecins britanniques est représentée à près de 60 % par des femmes. «Il est extrêmement préoccupant de constater que certaines femmes peuvent se retirer définitivement de leurs postes de direction en médecine et que le service de santé peut perdre du personnel hautement expérimenté en raison de la rigidité et du manque de soutien pendant une phase de vie relativement courte», a déclaré le Dr Helena McKeown, présidente du corps représentatif de BMA.

Plus de 90% des 2.000 sondées ont déclaré que leurs symptômes avaient affecté leur vie professionnelle. 50 % ont voulu partager leur désagrément avec leur équipe mais ne se sentaient pas à l'aise de le faire. Un nombre important de femmes ont même déclaré qu'elles seraient «ridiculisées ou moquées» par leurs collègues ou directeurs si elles parlaient de ménopause.

Des medecins passionnées obligées de quitter leur métier

D'après l'étude, une grande partie des femmes déclarent quitter un travail qu'elles adorent. Les symptômes de la ménopause devenant trop difficiles à gérer et le soutien trop inexistant. Le Dr Anne Carson, radiologue, présente des symptômes depuis cinq ans. «Parler de la ménopause en tant que médecin est tabou. J'ai résisté pendant deux ans, mais je souffrais de privation chronique de sommeil. Pendant toute cette période, mes sueurs nocturnes étaient si mauvaises que je ne pouvais dormir que quelques heures à la fois, avant de devoir me lever pour prendre une douche. J'arrivais au point où ma capacité de prise de décision n'était pas sûre».

Malgré un accueil compréhensif de son chef, l'hôpital n'a pas réussi à réguler ses horaires sans drastiquement réduire son salaire. Le Dr Carson dénonce cette rigidité du système de santé qui participe encore plus à la fuite de l'expertise des praticiennes. La ménopause affecte plus de la moitié de la population, le monde médical n'est pas le seul touché, mais le tabou de la ménopause au travail reste un phénomène méconnu.

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