Marc Veyrat a été débouté mardi par le tribunal. Le chef cuisinier avait saisi la justice pour savoir pourquoi le Guide Michelin avait privé l'un de ses restaurants de sa troisième étoile.
Le chef et sa société SCS Marc Veyrat «ne produisent aucune pièce relative à l'existence d'un dommage et à la réalité de leur préjudice», a souligné le tribunal de grande instance de Nanterre dans sa décision, dont l'AFP a obtenu copie.
Le célèbre cuisinier au chapeau noir considérait pourtant qu'en rétrogradant de trois à deux étoiles son restaurant de Manigod (Haute-Savoie) La Maison des Bois, le guide rouge avait fait «une erreur» et demandait un euro symbolique de réparation.
Des preuves exigées
Par la voix de son avocat Emmanuel Ravanas, il avait notamment demandé, lors de l'audience fin novembre, à obtenir les preuves des inspections du guide et des compétences de ses inspecteurs, ainsi que «la trace des débats» ayant conduit au déclassement de son établissement. Le restaurant, qui avait obtenu sa troisième étoile en 2018, avait été déclassé un an plus tard.
Marc Veyrat avait alors essayé de «comprendre» et une réunion avait été convoquée en mars en présence du directeur du guide Gwendal Poullennec. N'ayant pu obtenir son déréférencement du guide, le chef avait saisi la justice, demandant un euro symbolique de réparation pour le préjudice subi. Le chef de 69 ans s'était en effet dit «en dépression» après la perte de cette 3e étoile.
«On ne vient pas interdire la critique, on veut vérifier que des critères existent et qu'ils ont été appliqués en l'espèce», avait expliqué à l'audience Me Ravanas.
Le tribunal a cependant estimé que les pièces produites par son client étaient «insuffisantes à démontrer l'existence d'un motif légitime de nature à justifier qu'il soit porté une atteinte disproportionnée à l'indépendance d'évaluation constitutive de la liberté d'expression des inspecteurs du guide».
Et de rappeler que cette liberté était «garantie» par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. Le guide Michelin est avant tout «un instrument pour les consommateurs, pas la propriété des chefs», avait rappelé à l'audience son avocat Richard Malka.
Un restaurant de fondue à l’autre bout du monde
Un restaurant de fondue à l’autre bout du monde
Un petit bout de Suisse à Kuala Lumpur. Manfred J. Faehndrich (tout à droite) dirige le restaurant Chalet Suisse dans la capitale malaisienne depuis 2015 et s’engage totalement en faveur de la suissitude.
Au menu, des classiques tels que la fondue ou le cordon bleu. Et même l’intérieur ne laisse pas imaginer que l’on est loin de la Suisse.
Des Suisses de l’étranger s’y retrouvent aussi régulièrement autour d’une tablée traditionnelle suisse. «Nous jouons au jass tous les dimanches», explique Manfred J. Faehndrich, originaire de Risch (canton de Zoug) et de Meierskappel (canton de Lucerne).
Encore un restaurant suisse. Le palmier est bien sûr un signe: l’Auberge du Soleil est également située dans des climats plus chauds, en l’occurrence à Kampot, au Cambodge.
Après avoir constitué son bagage gastronomique à Bienne, Cédric Racine a désormais réalisé son rêve en ouvrant son propre restaurant au Cambodge.
Son équipe de sept personnes est composée de Khmers locaux. «Il y a des différences culturelles», reconnaît Cédric Racine. Par exemple, au Cambodge, les choses peuvent demander beaucoup plus de patience: tout peut se dérouler différemment de ce qui était prévu, explique-t-il.
Sur le plan culinaire, le Chalet Suisse se concentre sur les classiques de la cuisine suisse, comme de l'émincé de veau à la zurichoise accompagné de rösti. Seul le porc est proscrit, dans la mesure où la majorité des Malaisiens sont musulmans.
Par ailleurs, bien qu’on y serve de l’alcool, les clients musulmans qui commandent une fondue sont dispensés de vin blanc et de kirsch.
Cédric Racine se fournit en fromage auprès d’un ami expatrié qui importe du gruyère, du vacherin et d’autres variétés directement de Suisse.
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