Lifestyle Médicaments: les Français craignent contrefaçons et désertification

Relaxnews

29.3.2018 - 07:18

Parmi quatre "risques" proposés, "la vente de faux médicaments contrefaits" est celui qui préoccupe le plus les sondés: 64% se disent "très inquiets".
Parmi quatre "risques" proposés, "la vente de faux médicaments contrefaits" est celui qui préoccupe le plus les sondés: 64% se disent "très inquiets".
Source: Relaxnews

Les Français craignent en grande majorité que les contrefaçons de médicaments et les zones rurales dépourvues de pharmacies se multiplient, indique un sondage publié jeudi et commandé par la profession des répartiteurs pharmaceutiques.

Parmi quatre "risques" proposés, "la vente de faux médicaments contrefaits" est celui qui préoccupe le plus les sondés: 64% se disent "très inquiets", et 23% "un peu inquiets", soit un total de 87%.

C'est plus que "la vente de médicaments sur internet" (48% très inquiets, 37% un peu), "le retrait incomplet de médicaments dont la vente a été suspendue" (40% très inquiets, 43% un peu) ou "les ruptures de certains médicaments dans les pharmacies" (28% très inquiets, 51% un peu).

Une autre question, sur le risque que "la présence des pharmacies se réduise dans certains territoires, notamment ruraux", a aussi mis en évident une appréhension: 43% disent "beaucoup" le craindre, et 46% "un peu", soit un total de 89%.

Ce sondage a été réalisé par Ipsos auprès de 1.000 personnes interrogées par internet du 27 février au 7 mars. Il a été commandé par la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, organisation patronale de sept grossistes en médicaments français.

Elle a saisi l'occasion pour rappeler la situation économique difficile de la profession. "La rémunération moyenne par boite de médicament ne couvre plus les coûts des répartiteurs pharmaceutiques", écrit la Chambre syndicale, qui invoque des mesures des pouvoirs publics qui lui ont été défavorables, et la stagnation du marché.

En demandant aux sondés quelle solution ils préfèrent, 62% répondent que "l'État doit financer l'équilibre de la répartition puisqu'il fixe les obligations de service public". Pour 24%, la profession doit "faire des économies (...) quitte à allonger un peu les délais de livraison". Et pour 14%, "les patients doivent contribuer" en payant un coût fixe à chaque médicament.

"Le secteur en 2016 réussissait à peine à équilibrer ces comptes, c'est-à-dire que certaines entreprises perdaient de l'argent", a expliqué à l'AFP le délégué général de la Chambre, Emmanuel Déchin.

"Si nous ne pouvons plus faire notre métier, remplir notre mission de service public, les conséquences seront immédiates. Et la lutte contre la contrefaçon, c'est une de celles que nous revendiquons", a-t-il ajouté.

La profession reste plutôt efficace, d'après les sondés, puisque 79% affirment que leurs médicaments "sont généralement disponibles immédiatement". Et 94% sont "tout à faits sûrs" ou "plutôt sûrs" de trouver dans leur pharmacie leur médicament.

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