Le confinement aura au moins le mérite de nous pousser à nous interroger sur ce qui est essentiel, ce que l’on souhaite consommer, et comment. En matière de mode, cela devient d’autant plus nécessaire que l’industrie elle-même tente de se redéfinir.
Vous avez entendu parler des appels au boycott de certaines plateformes ou du jour de soldes internationales, peut-être même avez-vous signé des pétitions en ce sens. C’est qu’aujourd’hui, nous ressentons tous le besoin de consommer mieux, certains allant jusqu’à exprimer le souhait que l’on ne consomme plus du tout.
Acheter durable!
Évidemment quand, pour le plus grand malheur des commerces de proximité, les magasins sont fermés administrativement, nous consommons moins. Mais ce temps ne durera pas. Il faut dès maintenant prendre les bons réflexes... et écouter les conseils du prince Charles qui encourage à acheter peu, durable, à réparer et à recycler. Et à ne jamais oublier que derrière ce que nous portons, il y a des matières premières et des êtres humains qui sont là pour les travailler. Ce qui suppose que l’on s’intéresse à la manière dont sont fabriquées les pièces que nous achetons.
De nombreuses associations nous tiennent alertés sur l’origine de ce que nous consommons, parfois en temps réel, en donnant des notes aux marques, grand public ou non, en fonction de critères éthiques et écologiques précis. Écoutons-les, lisons les étiquettes, soyons sans complaisance et traquons le greenwashing. Ce n’est pas de bonne conscience dont nous avons envie mais d’agir réellement.
Bien entendu, il faut se demander si ce que l’on va acheter est nécessaire, utile, destiné à être porté ou à finir au fond d’un placard. Il ne s’agit pas de ne s’offrir que des pièces utiles, mais de réfléchir à 2 ou 3 fois avant de craquer sur une énième paire de baskets ou une petite robe.
Dernier point : faites fonctionner votre imagination, osez des associations, fréquentez des boutiques de fripes et vous pourrez vous faire plaisir en trouvant comment vous pouvez jouer avec les vêtements plutôt qu’en essayant de vous conformer à des codes et des injonctions qui vous transforment en «bêtes»... de mode.