Mode & Beauté Défilé Fendi à Milan

Humour, savoir-faire, élégance : Fendi ne trahit pas son ADN pour ce show milanais. Le joker ? des couleurs sombres illuminées par des rouge bordeaux et des matières subtiles.

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Fendi à la Fashion Week de Milan, sous la houlette de Silvia Venturini Fendi, petite-fille des fondateurs, et de l’artiste Nico Vascellari invité à créer des imprimés et à forger des logos (clin d’œil hommage à Karl Lagerfeld avec un logo JoKarl, créateur de la ligne femme de Fendi) a pris, avec plus d’humour, le même contre-pied que Giorgio Armani.

La marque reste dans son histoire de savoir-faire et ne cherche pas à imiter les marques de sportswear. On est dans la couture et une marque qui a son histoire, que l’on soumet cependant aux techniques modernes et aux nouveaux tissus (du papier recyclé qui ressemble à un cuir, de la résille légère, etc.), qui font bon ménage avec le lin, le cuir et le coton.

Les mannequins, uniquement des hommes, défilent sur un podium baignant dans le noir uniquement marqué d’arc de lumière rouge. Le ton est donné : Le rouge, sombre, sera la seule incursion vers la couleur en dehors de la gamme des ocres, beige et du blanc.

Larges rayures de la toile Pequin, carreaux madras se déclinent sur des vestes, cache poussière, des coupes vent, des bermudas, des jupes, et des pantalons larges et confortables qui laissent voir la chaussette, des blousons aux sigles démesurés.

Côté accessoire : profusion de sacs depuis la pochette en bandoulière, sur l’épaule ou autour du cou (vu déjà cet hiver et à plusieurs reprises dans cette semaine milanaise), banane en cuir siglé portée sur le ventre, sacs à mains délicats, sacoches à mains ou mini sac de voyage.

Les chapeaux sont des bobs… On pardonnera cette étrange idée pour ne retenir que la maîtrise totale d’une collection où tout est bon à (re)garder.