(Cover) - FR Fitness & Wellbeing - Les jeux vidéo de tir pourraient avoir un impact négatif sur certains joueurs et augmenteraient leurs risques d’être touchés par la dépression ou la maladie d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs de l’université de Montréal a étudié un panel de 100 personnes occupées à jouer à Killzone, Call of Duty, Borderlands 2 et des jeux de Mario pendant 90 heures.
Apparemment, ceux qui jouaient aux jeux les plus violents possédaient moins de neurones dans l’hippocampe, la partie du cerveau responsable de la mémoire spatiale et épisodique, et qui nous permet de nous repérer dans l’espace. Visiblement, ceux qui jouaient à Super Mario Bros possédaient plus de matière grise, vitale pour le contrôle des muscles, la mémoire, les émotions et la perception sensorielle.
Le docteur Greg West, responsable de l’étude, a noté que ces découvertes contredisaient certaines études passées qui expliquaient que les jeux vidéo profitaient au système cognitif. « Il y a aussi une preuve comportementale que ceci pourrait avoir un prix, qui se situerait dans l’hippocampe, a-t-il expliqué. C’est pour ça que nous avons décidé de passer à l’étude de scanners globaux du cerveau des joueurs qui jouaient à des jeux d’action, en les comparant à des non-joueurs, et nous avons découvert qu’ils avaient moins de matière grise dans l’hippocampe que les autres. Puis nous avons continué en menant deux études parallèles pour établir le lien de cause à effet, et nous avons découvert qu’effectivement, le jeu provoquait ces changements dans le cerveau. »
Les scanners produits pour la nouvelle étude montraient qu’après avoir joué à des jeux d’action pendant 90 heures, la matière grise commençait à réduire, alors que les jeux les moins violents en augmentaient la quantité, sur un même laps de temps de jeu.
D’après le professeur Andrew Przybylski, d’Oxford, cette étude manque cependant de statistiques et pour lui, les 90 heures de jeu mises en avant lui semblent arbitraires. « De fait, l’interprétation du danger représenté, bien qu’elle puisse être inquiétante, n’a pas été directement étudiée, mais est apparue après coup. Il faut préciser ce cadre pour s’assurer de ne pas induire le lecteur en erreur », a-t-il prévenu concernant le travail publié par la revue Molecular Psychiatry.
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