Mode & Beauté Fashion Week Paris : défilé printemps-été 2020 Saint Laurent

Anthony Vaccarello a choisi le monde de la nuit et du sexy pour sa collection Saint Laurent printemps-été 2020 présentée lors de la Fashion Week de Paris. Avec la Tour Eiffel pour témoin d’un défilé luxueux, généreux et étincelant.

« J’veux du cuir », chantait Alain Souchon. Anthony Vaccarello, qui préside aux destinées artistiques de la maison Saint Laurent, est dans ce même état d’esprit. Contre le « puritanisme » ambiant, il choisit ce qui paraît désormais comme audacieux : du glamour, du cuir, des sequins en cascade, de la transparence, du lamé, du précieux, des corps révélés par des shorts micro et des découpes et décolletés osés, et des jambes allongées indéfiniment par des cuissards dorées, des bottes ou des salomés aux talons aussi hauts que la Tour Eiffel dans la lumière de laquelle se déroulait le défilé.

Et c’est le monde de la nuit que le styliste de Saint Laurent a mis au programme du défilé printemps-été 2020 de la Fashion Week de Paris. Parce que tous les chats y sont gris, ou parce que c’est l’heure à laquelle les censeurs dorment ?

Le noir domine, éclairé et magnifié par du doré et du chamarré dans lequel pointe un soupçon de rouge (dont du bordeaux), de bleu nuit, d’indigo et de vert jade et sapin.

La top model britannique Naomi Campbell a clôturé le défilé dans un scintillant smoking noir et crop, évoquant cette période où elle et ses collègues mannequins étaient au top de la planète mode – les années 1990 et leur liberté créatrice.

On notera aussi un clin d’œil aux femmes libérées par Yves Saint Laurent avec ce bermuda en jean porté avec un ceinture très 1970, les foulards sur la tête dont les pans se mêlent aux cheveux lâchés, ou encore la profusion de colliers et bracelets. Les tissus (velours, satin) et motifs brodés ne sont pas sans rappeler le goût de cette époque hippie pour les influences orientales et les années 1925.

L’ensemble est bien évidemment splendide.