«Inapproprié et vulgaire»Giorgio Armani veut une refonte totale du système de la mode
CoverMedia
27.4.2020 - 00:00
Giorgio Armani est un vétéran de la mode. Et c’est de lui que sont venues les premières initiatives face à ce qui n’était pas encore une pandémie et, aujourd’hui, il est le premier à faire connaître ses réflexions sur le monde de demain à (re)construire autrement.
«Je suis arrivé à un âge où je peux dire ce que je pense», avait annoncé Giorgio Armani en pleine Fashion Week milanaise en février 2020. Et effectivement, le styliste italien de 85 ans qui a connu la 2e guerre mondiale et plusieurs épidémies de grippe, ne s’en prive pas.
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S’il a très vite pris la mesure de ce qui se passait quand l’épidémie du virus était encore plus ou moins limitée à une région de Chine et, en conséquence, a organisé un défilé à huis clos diffusé sur écrans, s’il a immédiatement reconverti ses usines italiennes en réorientant la production vers du matériel nécessaire (et gratuit) pour le personnel médical (blouses, combinaisons de protection), accompagnant son geste civique de dons en euros aux hôpitaux, Giorgio Armani envisage le futur.
Et ce futur, dit-il, ne doit pas ressembler au passé. Dans une lettre qui est comme une feuille de route pour la reconstruction, le couturier ne mâche pas ses mots contre le système de la mode ancien et, pour lui, désormais caduque. «Il faut repenser comment recommencer», écrit-il.
Cela signifie ne plus produire à outrance, ne plus faire valser les modèles à des rythmes effrénés qui entrainent la perte de vêtements tout neufs et déjà obsolètes à peine en boutique, en finir donc avec le gaspillage.
«Les défilés de mode à travers le monde sont juste un balai pour présenter des idées fades»
Cela signifie aussi en finir avec les défilés spectacles, les voyages polluants. «Les défilés de mode à travers le monde, (sont) juste un balai pour présenter des idées fades. Assez avec les spectacles grandioses qui se révèlent aujourd'hui pour ce qu'ils sont: inappropriés, et même vulgaires», accuse-t-il.
Le créateur n’appelle pas à la fin de la mode, mais au retour du vêtement dans sa valeur authentique: «Le moment que nous traversons est turbulent, mais il nous offre l’occasion unique de réparer ce qui ne va pas, de supprimer le superflu, de retrouver une dimension plus humaine ... C’est peut-être la leçon la plus importante de cette crise», conclue-il avec optimisme et détermination.
Tina Turner en 1980 : sa «coiffure de lionne» est la marque de fabrique de la chanteuse et devient culte dans le monde entier. Mais elle a également fait sensation par ses looks très expressifs.
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Le 7 novembre 2019, lors de l'ouverture de «Tina - The Tina Turner Musical» à New York. Les paillettes ont toujours été un élément récurrent de sa garde-robe, et ce, depuis ses débuts.
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Tina Turner, chic en costume en 2017, passe d’un style à l’autre.
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Avec ce look, on ne s'ennuie pas. Tina Turner mise sur des looks audacieux et sauvages que personne n'est prêt à imiter. Lors du défilé de mode Giorgio Armani en 2018, elle joue avec les matières et les motifs.
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Lors de sa dernière tournée en 2008: Les slip-dresses scintillantes étaient légendaires et faisaient partie de son ADN de la mode. Elle aimait mettre en scène ses longues jambes sur scène.
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Un fashion faux-pas? Pas pour Tina, qui n'a jamais reculé devant le legging moulant et scintillant.
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Bien assorties: Beyoncé porte une robe argentée scintillante, tandis que Tina Turner mise sur un legging métallique et un haut à bretelles sur scène lors de la 50e cérémonie des Grammy Awards, le 10 février 2008.
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Tina Turner dans une micro-dress décolletée au Madison Square Garden en décembre 2008 à New York.
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Vernis et cuir: la «reine du rock» ne recule devant rien et porte en 2000 une combinaison moulante en vernis avec des chaînes aux hanches.
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Et il est toujours possible de faire plus court: en 1985, elle mise sur sa marque de fabrique, la nuisette ou slip dress à paillettes.
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Elégante lors d'un concert au Texas en 1964: si elle aimait déjà les paillettes, ses looks étaient plus adaptés aux galas que sauvages.
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Dans les années 60, Tina Turner arborait un look beaucoup plus sobre et une coiffure soyeuse, sage et discrète.
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