(Cover) - FR Fitness & Wellbeing - Les buveurs modérés d’alcool auraient plus de chance de passer le cap des 85 ans sans souffrir de sénilité. Les chercheurs de l’université de Californie, à San Diego, se sont penchés sur le cas de plus de 1000 individus blancs issus de la classe moyenne en les suivant depuis près de 30 ans et en leur faisant passer un test de sénilité tous les 4 ans. Le résultat serait sans appel, puisque parmi les participants de 85 ou plus, ceux qui buvaient « modérément ou beaucoup » de 5 à 7 jours par semaines avaient deux fois plus de chance que les autres d’échapper à la sénilité. « Cette étude est unique parce que nous avons évalué la sénilité d’hommes et de femmes à un âge avancé et nous avons découvert que la consommation d’alcool rallongeait non seulement la vie, mais qu’en plus, elle offrait plus de chances de conserver sa santé mentale avec l’âge », a expliqué le docteur Linda McEvoy, l’auteur de l’étude.
Boire de l’alcool modérément revient à boire un verre par jour pour une femme de tout âge et un homme de plus de 65 ans. Un homme de moins de 65 ans peut quant à lui en boire deux. On considère gros buveurs une femme ou un homme de plus de 65 ans qui boit jusqu’à trois verres tous les jours, ou un homme de moins de 65 ans qui boit jusqu’à quatre verres. Dépasser cette indication vous met dans la case des buveurs excessifs. Mais par manque de sujets tombant dans cette catégorie, les chercheurs ont été incapables de tirer des conclusions les concernant.
Ils ont aussi précisé que leur étude ne suggérait pas qu’il fallait boire pour vivre plus longtemps ou échapper à la sénilité. La consommation d’alcool, et de vin particulièrement, est associée à une éducation et des revenus plus élevés que la moyenne, et par extension à un usage modéré du tabac, ce qui réduirait les risques de maladie mentale mais permettrait aussi un accès privilégié aux soins. « Cette étude montre qu’une consommation modérée d’alcool aurait sa place dans un style de vie sain associé à un désir de vieillir sans soucis de santé, a expliqué la co-auteur Erin Richard. Mais nous ne recommandons à personne de boire. Certaines maladies sont empirées par l’alcool, et certaines personnes ne peuvent pas se limiter à un ou deux verres par jour. Pour ces gens, la consommation d’alcool a des conséquences négatives. »
L’étude sera publiée dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease.
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