Polémique L’affaire du string en Irlande

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19.11.2018 - 16:09

Source: Covermedia

Non, porter un string ne veut pas dire qu’une femme est consentante à des rapports sexuels. Une députée l’a rappelé avec force dans l’enceinte du Parlement irlandais.

Retour sur une affaire qui en dit long sur le fait que #MeToo, ce n’est pas gagné. Le 13 novembre, la députée Ruth Coppinger a mis en émoi le Parlement irlandais. Elle tenait à la main un objet qui n’a pas, en général, la faveur d’un tel public. Un sous-vêtement féminin. Plus précisément, un string.

La députée n’était pas là pour un quelconque numéro humoristique mais pour témoigner de sa colère. Une avocate, oui, une femme, avait défendu son client accusé de viol en brandissant au tribunal le string que portait la plaignante le jour de son agression. Un string avec de la dentelle, qu’elle portait sous un jean blanc. Sous-entendu, une femme qui porte un string ne peut pas prétendre avoir été violée. Le slip signe son consentement. Et les jurés ont suivi l’avocate puisque l’accusé n’a pas été déclaré coupable. La jeune fille de 17 ans a donc été déboutée. Son violeur de 27 ans, qui l’avait agressée dans une allée boueuse, est ressorti libre.

La réaction a été immédiate. De nombreuses femmes ainsi que des hommes ont posté des photos de leurs sous-vêtements avec les hashtag #ThisIsNotConsent (ceci n’est pas un consentement) et #IBelieveHer (je la crois) et mille personnes sont descendues dans la rue à Belfast.

Ruth Coppinger, par cet acte au Parlement, a porté le débat au niveau de la législation, qui est à réformer.

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