Mode & Beauté Les à-côtés de la Paris Fashion Week : le marché aux puces de la porte de Clignancourt.

Savez-vous ce que font les stylistes du monde entier quand ils viennent à Paris pour la Fashion Week ? Ils se précipitent aux Puces chiner dans les boutiques vintage… et nous aussi.

Attention ! On va vous dire tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les puces de Paris sans jamais oser le demander. En ces temps de multi-références et où le vintage est une valeur sûre, regardons du côté du marché aux puces de Clignancourt, le plus grand marché d’antiquités et de vintage du monde.

Le marché aux Puces de Clignancourt, situé sur la commune de Saint-Ouen (93), s’étend sur une grande superficie, où se retrouvent différents marchés, couverts ou non,. Dans dans trois rues (Paul Bert, Lécuyer, Jules-Vallès), on trouve encore des marchands qui installent à l’ancienne mode, sur un drap à même le trottoir.

La rue des Rosiers (où se trouve aussi l’arrêt du bus 85) est le nerf central à partir de laquelle rayonnent tous les marchés, qui sont ouverts le samedi, le dimanche et le lundi.

Quand Demna Gvesalia a défilé cet hiver avec Vetements, c’était « aux puces où tout commence », a-t-il dit. Précisément, au marché Serpette, où fauteuils, canapés, ou lustres impressionnants (allée 1, Christophe Martinez), de style Art Déco ou 1950, des tableaux, des livres, des malles Vuitton et des objets en tous genres se côtoient. Le grand photographe américain Louis Stettner aimait exposer les photos de ses débuts entre des objets africains authentiques et un imperturbable bouddha du XVIIIe siècle dans le stand d’Edward Klejman.

Côté vêtements, du vintage de luxe vous attend chez Artémise et Cunégonde. Vous en trouverez aussi dans deux boutiques du marché voisin Paul-Bert, aux Merveilles de Babellou.

Mais notre spot préféré (et on doit le reconnaître, celui des stylistes) se tient à l’écart des grands axes. Chez Sarah, deux immenses galeries dans le passage qui relie la rue Jules-Vallès à la rue Lecuyer, propose tout, mais alors tout, ce qui touche au vêtement et à la mode vintage. Depuis les tissus, les fils, les boutons, jusqu’à de prestigieuses robes Dior, Vionnet, Courrèges ou les incroyables créations de Paco Rabanne, en passant par les robes Charleston perlées, les robes de tous les jours des années 40 et 50, les chaussures, les foulards, etc. Un paradis pour les créateurs et les amateurs de mode (rayon homme et enfant, aussi). Le cadre est agréable, l’accueil chaleureux et polyglotte, avec une gentille Bouvier bernois à l’entrée.

Peut-on marchander aux puces ? La réponse est oui, parfois, mais on n’est pas au souk. La discussion doit être raisonnable et la remise sera faite sur des objets de valeurs ou achetés en quantité. Le charme et l’enthousiasme fonctionnent mieux que l’âpre discussion.

N’hésitez pas à poser des questions. Ne vous aventurez pas sur un terrain que vous ne connaissez pas (tableaux anciens, tapis, etc.).

On déjeune et dîne chez Ma Cocotte, le restaurant de Philippe Stark, rue des Rosiers, ou plus modestement mais frais et bien au Relais, rue Lécuyer, à deux pas de la vitrine sur rue de Chez Sarah. Et on y écoute du jazz manouche à la Chope des puces.

Les puces, ça se mérite ; vous pouvez y passer la journée.