Mode & Beauté Les costumiers de l’Opéra de Paris font des masques pour les soignants

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21.4.2020 - 13:13

Home made of protective medical mask. (CTK Photo/Vit Cerny)

Where: Ceska Lipa, Czech Republic
When: 16 Mar 2020
Credit: Cover Images/CTK

**CZECH REPUBLIC OUT,SLOVAKIA OUT**
Home made of protective medical mask. (CTK Photo/Vit Cerny) Where: Ceska Lipa, Czech Republic When: 16 Mar 2020 Credit: Cover Images/CTK **CZECH REPUBLIC OUT,SLOVAKIA OUT**
Source: Cover Images/CTK

Encore un bel exemple de solidarité qui nous vient de l’Opéra. Après les chanteurs et les danseurs qui ont apporté un instant de bonheur au public avec leurs ballets et concerts gratuits sur le parvis des deux Opéras parisiens pendant les grèves, c’est au tour des couturiers de démontrer que l’Opéra n’est pas une tour d’ivoire en fabricant des masques.

Confinés chez eux, comme plus de la moitié de la population française, une trentaine de couturiers de l'Opéra de Paris ne sont pas restés inactifs. Après avoir été, spécificité française sans doute, soumis à des avis divergents sur l’utilité du port du masque non chirurgical pour le grand public, des costumiers volontaires se sont lancés dans la fabrication de masques en tissu à domicile. Les Parisiens rejoignent ainsi les costumières de l’Opéra de Rennes qui avaient répondu présentes à la demande de la maire de la ville qui a mis en place des ateliers municipaux de masques en tissu.

À Paris, l’idée est venue de Christine Neumeister, la directrice du département Costumes de l'Opéra. Attentive aux polémiques et soucieuse de bien faire, elle s’est renseignée sur l’utilité des masques et la meilleure façon de les concevoir, a fait valider son projet par l’Opéra et le médecin du travail de l’institution et a lancé la fabrication de masques selon la norme Afnor. Pour ces futures nouvelles pièces de notre costume quotidien, les couturiers utilisent les chutes de tissus d’anciens spectacles lyriques de l'Opéra. C’est la popeline qui a été privilégiée ; ni trop fin, ni trop épais, ce coton délicat sert d’habitude pour les chemises ou jupons des solistes... Recyclage symbolique !

Les conditions d’hygiène pour la réalisation sont drastiques, et les masques sont lavés avant livraison (il faut néanmoins les relaver avant de les porter).

En à peine quinze jours, les couturiers bénévoles de l’Opéra Garnier et de l’Opéra Bastille ont réalisé 2200 masques sur leur machine à coudre personnelle. Christine Neumeister leur apporte le tissu et vient ensuite récupérer les masques. Ils sont destinés à des hôpitaux, à des bénévoles de services de soins gérés par la Croix-Rouge ou encore de l’Armée du Salut. Prochaine étape : la confection de masques pour les salariés de l’Opéra, en cas de reprise des spectacles. L’équipe aura donc l’occasion d’expérimenter la nouvelle norme Afnor pour les masques, qui sera en ligne aujourd’hui.

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