Mode & Beauté Milan Fashion Week Homme : défilé A/H 19-20 Fendi

Elégance des propositions, richesse des matières et coupes impeccables pour ce défilé Fendi homme de la Milan Fashion Week 2019/2020. Mais aussi surprise et humour pour ces 61 propositions de look.

Toujours élégant, loin du streetwear, l’homme Fendi de la saison froide 2019/2020, sort en costumes impeccablement coupés, porte parfois la cravate stricte, de longs manteaux de lainage, de cuir ou de fourrure, aux formes diverses, depuis le manteau à col rond jusqu’au manteau XXL marron monogrammé camel, et le manteau ceinturé camel à col de fourrure. Les vestes et blousons rivalisent avec des faux K-ways. Les doudounes, longues ou courtes, sont généreuses, à la doublure contrastée. Il n’est pas question d’avoir froid.

Cette année, l’homme Fendi verra sa palette limitée à quelques couleurs. Néanmoins, leur mariage osé fera beaucoup parler. Proche de Prada ( !) dans le parti pris d’une gamme chromatique limitée, Fendi s’amuse davantage et joue sur tous les tons.

Si la moitié du défilé propose des pièces dans des beige, brun, marron, sable, camel et noir, c’est pour mieux jouer des alliances détonantes qui veulent un blouson ou une veste marron quand l’autre est beige (par exemple). C’est aussi une façon de plaquer des poches orange ou d’un brun contrasté sur un pantalon beige ou marron, d’instiller une fermeture éclair doré au dos d’un trench mastic aux apparences classiques.

Cette folie bicolore s’exerce encore quand les pièces noires et grises arrivent. Ensuite, le noir (ou le bleu) s'unit avec le marron. On notera une pointe de rouge et de bleu clair.

Les imprimés sont de trois sortes : des motifs BD avec logo inséré (veste, chemise, chapeau, imper, doudoune longue), des jeux de couleurs sur les noirs et gris, et des motifs art déco (blouson et petits sacs à mains).

Comme chez Prada, mais dans des proportions moindres, les effets de matières apportent luminosité et effet d’originalité. Le lurex doré est convié sur des pulls. Des toiles sont cirées et brillent. Un vêtement de pluie est d’un doré étincelant. Le plastique transparent d’une poche sur un pantalon coupé dans un tissu marron brillant est amusant.

Autrement, on retient le sous pull à col roulé couleur chair, les chemises ton sur ton avec les vestes, l’utilisation du zip doré (pull à col et une manche zippée, trench coat zippé dans le dos, comme déjà évoqué), ou noir (pantalon zippé aux jambes). Et bien sûr, le bicolore qui s’exerce même sur des costumes quasi formels.

Les sacs sont très présents et de formes diverses. On va du mini sac (qui se porte à la main ou en mode ventral avec une bandoulière) aux valisettes et valises monogrammées, en passant par différents cabas ou grands sacs, et la banane (la vraie, mais qui se double d’une bandoulière). Différentes matières, des imprimés, des jeux de superpositions pour une gamme intéressante.

Les accessoires se concentrent autour des cravates et des chapeaux. Ceux-ci sont de style borsalino (on est à Milan, quand même) mais on n’échappe pas aux chapeaux de pluie façon vieille Anglaise et aux abominables casquettes de baseball – abominables, même élégamment adaptée.

Ryan Gosling sera-t-il fâché de voir qu’on lui a piqué sa médaille d’or qui pend au bout d’une petite chaîne ? On peut regretter que ce soit ce détail de son look qui ait fait florès, mais… on note que médaille et chaîne peuvent aussi être en argent. Quant aux lunettes de soleil, c’est Aviator XXL tenues par une chaîne dorée, ou rien.

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