Giambattista Valli a donné à son défilé prêt-à-porter automne-hiver 2018 la grâce qu’il déploie pour ses collections haute-couture. Arrêt sur quelques images.
Giambattista Valli aime l’élégance et le contraste. Les deux présidaient à son défilé prêt-à-porter automne-hiver 2018 du 5 mars, lors de la Fashion Week parisienne. On y trouvait tout aussi bien des robes-manteaux longues et structurées que de vaporeuses robes en tissu précieux ou garnies de volants ou des tailleurs en sequins.
Pour permettre aux femmes d’affronter l’hiver, le styliste a opté pour de très longs manteaux en fourrure et des blousons courts (fourrure, cuir). Ni chapeau ni écharpe, mais des petits foulards.
La silhouette peut être androgyne, avec des blousons sur pantalon ou des tailleurs pantalon et gilet masculin (veste et pantalon dans un même tissu à carreaux gris et gilet aux carreaux plus clairs), ou, au contraire, très féminine, avec un top au décolleté très plongeant, des robes en tissus brillants, des sequins, de la dentelle ou de la mousseline transparente, dans l’esprit des collections haute couture de Valli.
Les robes, parfois de style gandoura ou uniforme de nonnes, sont très longues. Elles peuvent être plissées de haut en bas (parfois recouvertes d’une longue chasuble en macramé) ou faites d’empiècements de matières et motifs différents. On note la superposition d’un top strict sur une longue robe de dentelle transparente. Stricte aussi, la robe manteau maxi, entièrement fermée de haut en bas par de gros boutons pressions, boutons pressions que l’on retrouve sur une jupe crayon maxi noire. Quelques exceptions, comme ces minirobes, dont une en paillettes vert foncé aux motifs végétaux orange, portée avec des cuissardes vernies violettes. Robes et jupes sont portées avec d’immenses manteaux (de velours, de fourrure, etc.).
Les pantalons peuvent être stricts, sérieux, ou entièrement recouvert de paillettes. Certains se portent sous une longue robe-tunique. Des combi-pantalons, près du corps ou larges, d’inspiration d’Afrique du Nord pour la forme, permettent d’apporter une pièce supplémentaire dans le dressing.
Côté motifs et couleurs, on trouve des imprimés géométriques qui jouent avec les initiales GBV, dans un agencement très Art déco, sur des robes, des tops, des imprimés floraux ou végétaux, quelques rayures, un grand papillon affiché sur une tenue bayadère, les carreaux indispensables, portés parfois avec des pois.
Pour la couleur, du noir (mat, brillant), du blanc, du gris, des rouges profonds ou vifs, du fuchsia, du beige foncé, un jaune orangé éclatant, un zeste de doré (blouson), un bleu lagon et du mauve et du violet, sur des cuissardes vernies. Car la cuissarde (non moulante), comme lors de son défilé haute couture, est la chaussure qui accompagne ces tenues dès qu’elles sont mini ou qu’elles laissent entrevoir la jambe. On notera aussi la présence fréquente de minuscules sacoches en cuir passées autour du cou. Pour y glisser sa carte de visite ?
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