Mode & Beauté Paris Fashion Week : défilé AH18 Alexander McQueen

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6.3.2018 - 13:09

Source: Covermedia

Sarah Burton a présenté avec la marque Alexander McQueen, à la Fashion Week de Paris, un défilé de femmes fortes et sûres d’elles. Variations autour du smoking et du rouge et noir.

Smoking, rouge et noir, cuir et transparence, sexy : tels sont les traits marquants de ce défilé impeccable d'Alexander McQueen par Sarah Burton. Le smoking est le point central autour duquel la styliste a organisé sa collection automne-hiver 2018-2019. Hommage au smoking féminin d’Yves Saint Laurent de 1966 ? Sans doute, la styliste connaît sa mode sur le bout des doigts. Mais si elle propose (aussi) un smoking (presque) classique, l’intérêt est le grand jeu de la déconstruction auquel elle le soumet.

Le smoking est tout d’abord confronté à l’un des codes couleur principal du défilé : le rouge. Ici, la bande de soie du pantalon (XXL) prend donc une teinte vermillon, pendant que la veste « queue de pie », mais dont les pans viennent couvrir le derrière des jambes, se double d’un satin du même rouge. Ou bien cette même veste, sans la doublure rouge, se porte sur une transparente robe de mousseline rouge. Un autre smoking, noir, propose une veste à double pan et un pantalon crop évasé. Un autre est à la fois veste et spencer de smoking, portée sur un très large pantalon et une tunique frangée de plumes de boa.

Le rouge et le noir se marient sur les smokings, mais aussi par la grâce d’un bustier de cuir rouge sur une longue jupe de tulle noir transparent. Les larges rayures qui bordent un immense poncho noir, le haut des bottines de cuir noir, rouges aussi. La veste peut s’agrémenter de gros nœuds de taffetas sur les épaules, ou bien carrément être une pièce hybride, mi chemisier de taffetas rose et stricte veste de smoking noir. Parfois, de la dentelle se faufile sur et sous la veste.

Le vert sapin vient prendre la place du rouge, mais souvent en monochrome, sur des robes ou des jupes de cuir, des tailleurs pantalons (crop, trompette et asymétrique), des pulls aux larges manches pourvues de fermetures éclair (ouvertes) à partir de l’avant-bras. Les fermetures éclair, qui permettent d’ajouter ou d’ôter des pans de vêtements, se retrouvent aussi sur des doudounes matelassées.

Si le XXL, et même parfois des vestes épaulées très années 80-90, est assez présent, les robes près du corps, ceinturées (le pan de ceinture qui pend long sur la jambe) et la longueur mini ou midi de plusieurs robes et jupes, une épaule dénudée ou un savant jeu de découpes permettent de laisser voir les formes du corps féminin.

Sarah Burton s’est parfois coulée dans le moule ambiant des superpositions, a joué comme d’autres sur les transparences, mais elle n’a pas emboîté le pas du tartan ou des carreaux. Elle a préféré les rayures marines, rouges, qu’elle propose sur des robes ou des tops en mêlant verticale et horizontale. Autre innovation, la myriade de coléoptères piquée, sous la forme d'écussons, sur de vaporeuses robes en tulle.

Ce chamboule-tout des codes, dans la richesse de ses propositions, est très stimulant. Chacune devrait y trouver celle qui lui plaît.

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