Mode & Beauté Paris Fashion Week : défilé Automne/Hiver 19-20 Louis Vuitton

Nicolas Ghesquiere a choisi le centre Georges-Pompidou Beaubourg et sa tuyauterie colorée apparente pour présenter la collection Louis Vuitton Automne/Hiver 19-20 à Paris lors de la Fashion Week. Et ce n’est pas un hasard, car de nombreuses pièces de la collection jouent avec ses couleurs primaires.

Les femmes du défilé Louis Vuitton ont les ailes d’un ange, brillent de mille feux, sont en fleurs et aiment le cuir et la couleur. En 58 propositions, Nicolas Ghesquiere offre une collection riche et très variée où une slip dress revisitée avec des bretelles en cuir avoisine une combi-pantalon lavande, un tailleur jupe en cuir aux couleurs primaires ou un long manteau sans manche ouatiné façon japonaise. Une telle profusion implique des choix drastiques lorsqu’il s’agit de rendre compte du résultat d’une créativité certaine.

On signalera donc, puisque le défilé se déroule dans un temple de l’art, un clin d’œil appuyé à Mondrian (pulls, jupe en laine) et le jeu avec le rouge, le jaune et le bleu (et le vert, qui se glisse parfois en intrus parmi les couleurs primaires) sur une blouse, une jupe volantée en cuir, un tailleur jupe en cuir, sur lequel s’imposent aussi des photos en noir et blanc ou bien une veste dans le style motard, ou encore les damiers jaune/noir ou jaune/noir/blanc sur une jupe en cuir. Restons dans le monde de la couleur avec le travail sur les bleus, pervenche, lavande, « bleu de travail », bleu pâle et jean, qui constituent une section dans le défilé pour des robes fluides ou des tenues décalées de travail (combi, veste et pantalon).

Le travail sur les tops ou hauts de robe qui forment comme deux ailes donnent aux silhouettes un air mi-ange, mi-démon.

A noter aussi les matières brillantes sur de longs shorts, des jupes, des foulards et des robes. Les jupes corolles aux imprimés fleuris (roses) ou ailes d’oiseaux (bleu et gris) sont aussi présentes. Le créateur de la maison française a aussi fait la part belle aux mélanges d’imprimés. Nicolas Ghesquiere propose également des ceintures de cuir extra-larges et des petits bonnets de cuir.

Côté pantalon, ils sont masculins et amples, resserrés et boutonnés à la cheville. On découvre également quelques carreaux et du madras, des fins pulls à col roulés, des vestes de tailleurs façon 1940 revisitées, des cravates ultra-fines en cuir, et, enfin, le parti pris du plat pour une grande variété de chaussures (bottes, bottines rock, derby, escarpins). Une décision qu’ont dû apprécier les mannequins dont le parcours était particulièrement long. « Dis-moi oui, Andy » de Rita Mitsouko résonne pendant le défilé. Et on répond, oui, forcément !