La mode est une girouette qui fait tourner la tête. Mais quand on nous dit que le jean délavé est tendance, devons-nous nous y soumettre comme un seul homme ?
« Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie » dit un vieil adage misogyne français. Nous lui rétorquons « souvent jean varie, et sa couleur aussi ». Le jean, sa coupe et sa couleur sont à chaque saison objets d’oukases et de polémiques qui laissent dubitatifs.
Cette saison, la discussion porte sur une des tendances préconisées par la Nomenklatura du monde de la mode : le jean doit être délavé, de la nuance la plus claire qui soit, aussi bien les pantalons que les chemises et blousons.
Délavé, cela veut dire lavé et relavé… Et plus exactement, acheté déjà délavé. Paradoxal quand il ne se passe guère une journée où l’on ne nous rappelle, à juste titre, que la planète Terre asphyxie à cause de nous, les humains, et que, accessoirement, l’industrie textile joue un rôle important dans la dégradation de notre environnement. Chacun sait, ou peut savoir s’il fait un très petit effort, combien coûte en ressources (eau, électricité, pollution) la fabrication d’un jean. Et plus un jean est délavé, plus son coût écologique est exorbitant.
Alors, cet effort faisons-le ! Faisons aussi celui de laisser vieillir à son rythme le beau denim indigo que nous aurons acheté de bonne qualité, et qui sera de toute manière toujours plus chic qu’un jean bleu pâle.
Et si le clair est tendance, misons sur le jean blanc. Bien plus chic !
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