Mode & Beauté Polémique : le retour du collier de perles

Le collier de perles fait son grand retour sur les pas de la vogue des années 1970 et leur style néo-bourgeois. Mais la mode dépasse le cadre de la bourgeoise stylée et cela crée la polémique.

Le collier de perles fait « dadame ». C’est précisément ce que recherchent celles qui le portent en général. Mais depuis cette année, le collier en perles est devenu le signe du détournement. Tout d’abord en complétant la parure des fausses bourgeoises qui le mêlent en riant à des jupes culottes, symbole du renversement des rôles et du questionnement du pouvoir. Mais ce n’est pas tout. À la question « qui porte la culotte » implicite dans le combo perles et jupes culottes ou pantalons, les hommes se sont mis à répondre : « qui porte le collier de perles ? » Et cela change la donne et ouvre la polémique.

Certes, depuis des années le styliste italien et néanmoins très parisien Giambattista Valli porte un rang de perles autour du cou, sur un pull sobre et un jean. Mais il n’en faisait guère étalage. Or quand c’est le bel Harry Styles, véritable icône et bête de mode en plus d’être un chanteau adulé, porte le collier de perles, l’objet devient un must. Marc Jacobs lui-même l’a mis à son programme et le porte tout simplement avec un pull en maille Lacoste.

La rencontre du crocodile et des perles n’augure pas la montée en puissance des croqueuses de diamants, car c’est avec des chemises chamarrées où l’or dominait que les frères Jonas sont montés sur scène aux Grammys avec chacun un rang de perles autour du cou...

Cet engouement masculin pour les perles s’inscrit bien entendu dans le mouvement du « genre fluide », mouvement aussi fluide qu’impalpable et qui ne plaît pas à tous. Loin s’en faut !

Pour certains, s’il est possible de porter un diamant ou une chaine en or ou en platine, le collier de perles, même fausses, est une véritable atteinte à l’image de la virilité telle qu’elle leur semble éternelle. C’est ce que pensent aussi ceux qui portent des perles, mais eux, ils le souhaitent. Et ils font mouche.