Paris Fashion week Retour en force des années 80 au défilé Saint Laurent

Anthony Vaccarello a proposé pour le défilé Saint Laurent de la collection automne-hiver 2020-2021 de la Fashion Week de Paris un retour audacieux vers les années 1980 telles que les avait dessinées Yves Saint Laurent. Qui s’en plaindrait?

Le défilé Saint Laurent de la collection automne-hiver 2020-2021 de la Fashion Week de Paris présentée mardi 25 février à 20 heures sous le Trocadéro a fait chaud au cœur. Au moment où le coronavirus sème la panique dans un milieu qui voyage beaucoup, il était bon de se faire plaisir avec un beau show. Et Anthony Vaccarello y a veillé.

La collection s’appuie sur les archives de la maison, un passage obligé désormais pour les stylistes qu’ils soient, comme Vaccarello, arrivés depuis peu (4 ans, quand même) ou créateurs-trices de leur marque. Quand les archives sont celles d’Yves Saint Laurent, il n’y a rien à jeter, et il ne reste qu’à admirer la virtuosité avec laquelle Anthony Vaccarello en fait une mode 2020.

Le designer s’est donc inspiré des collections des années 1980 du fondateur de la maison, surtout de modèles haute couture, et reprend les codes du vestiaire de la (grande) bourgeoise, pour les pulser un peu. Le tartan, un motif qui n’en finit pas de s’imposer mais qui a aussi sa légitimité dans l’histoire de Saint Laurent, ouvre le bal... sur une veste de costume croisée dans les tons rouges. Mais si la veste est un classique, Vaccarello lui donne un coup de neuf en l’accompagnant d’un pantalon noir en latex, très SM. Il ne manquait que le fouet pour que l’on comprenne l’intention : la femme Saint Laurent n’a peur de rien, même pas de ses désirs!

Le reste de la collection est à l’avenant, et les soutien-gorge apparents et autres bodys, bustiers, et robes hyper moulantes confirment l’intention. Le latex peut aussi se décliner en bordeaux, rouge vif, violet, bleu vif (et sur des tops à col roulé ou de très longs manteaux), le cuir, quant à lui, s’installe sur de longs manteaux, blousons, jupes ou tops travaillés. Le velours, le mesh (résille), une touche de fourrure et de dentelle, pour rendre encore plus désirables les 68 tenues proposées. Le tout dans des couleurs franches sublimes et, parfois, dans des variations sur le motif tartan.

Avec tout ça, des vestes impeccables, des chemisiers plissés à lavallière, des bijoux massifs et des looks (maquillage et coiffure) de bonnes bourgeoises bien sages.

Ne jamais se fier aux apparences, donc!

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