Nous avons demandé à la Dre Justine Kluk, dermatologue consultante, de tout nous expliquer sur la rosacée. Voici ses conseils pour bien la traiter.
Tout le monde a des problèmes de peau, qu’il s’agisse d'une peau grasse ou de problèmes plus graves telles que l’acné ou la rosacée. Nous avons consulté la Dre Justine Kluk, dermatologue consultante, et ses explications nous ont offert une compréhension approfondie de cette affection de la peau.
Qu'est-ce que la rosacée?
La rosacée est une affection cutanée à long terme associée à des rougeurs. Elle apparaît souvent chez les personnes de plus de trente ans et est plus répandue chez les personnes à la peau claire.
« On pense qu'un certain nombre de facteurs contribuent au développement de la rosacée, tels que la génétique, les anomalies des vaisseaux sanguins, les influences hormonales, les microorganismes et l'alimentation, a expliqué la Dre Kluk. C’est bien plus qu'un simple visage rouge. Ça commence souvent par une tendance à rougir ou à rougir plus facilement. Avec le temps, les personnes atteintes peuvent développer une rougeur permanente du nez et des joues accompagnée d'une multitude d'autres symptômes désagréables, tels que boutons, sécheresse et desquamation de la peau, brûlures et picotements, et sensibilité à de multiples produits de soin de la peau. »
Il en existe quatre types différents et il n’est pas rare qu’ils surviennent en même temps :
Erythèmatotélangiectasique : rougeur et vaisseaux sanguins dilatés.
Papulopustulaire : éruptions cutanées ressemblant à de l'acné.
Phymateuse : gonflement et épaississement de la peau, par exemple du nez (rhinophyma).
Oculaire : yeux irrités et paupières enflées.
« La rosacée étant une maladie visible, les gens disent souvent qu'ils se sentent anxieux ou gênés par leur apparence, a souligné la Dre Kluk. Ça peut entraîner une envie d'éviter les situations sociales, des problèmes relationnels et une perte d'estime de soi sur le lieu de travail. Certaines personnes risquent même d’être trop gênées pour demander de l’aide ou ont pu être été refoulés lorsqu'elles cherchaient des conseils par les voies habituelles, l’impact psychologique étant souvent sous-estimé. »
Quels en sont les traitements?
Bien qu'il n'existe aucun traitement curatif connu, il existe un certain nombre d'options efficaces qui peuvent aider à en contrôler les symptômes.
« Le choix du traitement dépend du type de rosacée et, bien sûr, de la préférence du patient, a déclaré l'experte. Si les bouffées vasomotrices sont votre symptôme le plus gênant, les médicaments oraux utilisés par ailleurs pour le soulagement de l'anxiété ou des bouffées vasomotrices de la ménopause, par exemple les bêta-bloquants ou la clonidine, peuvent être recommandés. Il est également crucial d’éviter les déclencheurs pour ce type de rosacée et de suivre ces conseils : « Les rougeurs et les boutons peuvent être atténués par des crèmes ou des gels contenant des antibiotiques ou de l'acide azélaïque. La crème à l'ivermectine est un ajout récent à la gamme des agents topiques contre la rosacée, tout comme le gel de brimonidine, qui améliore les rougeurs en provoquant la constriction des vaisseaux sanguins dilatés. Si ces mesures ne fournissent pas un soulagement suffisant, les vaisseaux visibles peuvent être ciblés très efficacement avec des lasers vasculaires. »
Et pour les cas les plus graves, une antibiothérapie par voie orale peut être recommandée pour réduire les éruptions cutanées, le gonflement et l’inflammation.
Y a-t-il quelque chose que je puisse faire ?
« Absolument ! s'est exclamée la Dre Kluk. Tout d’abord, identifiez votre type de rosacée et évitez les déclencheurs tels que la lumière du soleil, les vents forts, le stress, les exercices difficiles, la caféine, l’alcool et les plats épicés. »
Ensuite, méfiez-vous des promesses fausses ou exagérées sur les produits de soin de la peau et demandez des testeurs ou à des échantillons à essayer chez vous avant de vous engager. Et gardez toujours votre routine de soins simples. Enfin, assurez-vous d’appliquer un FPS 50 à large spectre toute l’année.
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