Mode & Beauté Tendance homme : le style 50s

CoverMedia

2.7.2018 - 14:53

Source: Covermedia

Le style 1950, nous en sommes imprégnés dans notre vestiaire quotidien. Au point de ne même plus nous en rendre compte.

Encore un style qui regarde vers le passé, la tendance 1950, allez-vous gémir ! À tort ! Car, à l’instar de M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, vous empruntez souvent au style de cette époque sans en être conscient.

Évidemment, si vous adorez Marlon Brando en t-shirt blanc à col rond ou en marcel dans un « Tramway nommé désir » ; si Sidney Poitiers arborant le même t-shirt qui contraste avec les élèves cravatés d’une classe d’ado vous rappelle de bons souvenirs ; si vous gardez une image et un souvenir ému de James Dean assis sur un trottoir, son petit jean roulé sur des chaussettes blanches et des tennis un peu malmenées (et que vous avez donc toujours une paire de sneakers blancs dans votre placard) ; si un blouson de cuir vous évoque davantage « L’Équipée sauvage » que les 24 Heures du Mans – Moto, vous avez déjà une vague idée de là où je veux en venir.

Le jean roulé, « la » tendance de l’été (qui a le mérite de ne pas faire exploser votre budget fringues), vous savez déjà d’où elle vient. Le porter avec des tennis (Converse acceptées) et un t-shirt, aussi.

Or l’influence des années 1950 ne se limite pas à ses tenues emblématiques qui ont traversé sans une ride les presque soixante-dix dernières années (oui, 70 !)

Si vous portez un col roulé avec votre costume (tendance hiver 2017), vous injectez une dose d’années 1950 en même temps qu’un mélange des genres qui ne se faisait pas alors. Le col roulé était le signe de ralliement de l’intelligentsia marginale, qui aimait l’action painting, Jean-Paul Sartre et Miles Davis.

Polo, chemise hawaïenne, chemise de bowling, teddy, bomber, mocassins, etc. Tout cela a pris naissance dans ces années.

Certaines pièces n’ont jamais abandonné le terrain (le polo, par exemple) ; d’autres ne sont jamais très loin et réapparaissent, brut de décoffrage ou revisitées, à des intervalles plus ou moins courts.

Le fait est que 2018 les convoque quasiment toutes sans pour autant donner l’illusion d’un retour vers le passé ou sans organiser de cacophonie générale.

Jusqu’à ce retour presque général pour le crop – que les contemporains des années 1950 appelaient non sans humour « le feu de plancher » (c’était bien vu, les rockers commençaient à brûler les planches) – qui s’inscrit dans cette lignée des fifties.

Tous les créateurs s’y sont mis. Un exemple ? Le teddy fleuri en velours de Saint Laurent n’a pas la moindre envie de renier ses origines, pas plus que sa veste longue en tweed pailleté noir et argent de la rentrée prochaine, façon Elvis le pelvis.

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