Lifestyle Mondial-2019: les maillots du Japon au bord de la rupture de stock

Relaxnews

9.10.2019 - 11:18

Deux semaines seulement après le début du Mondial, 90% des stocks ont déjà été vendus dans le pays organisateur
Deux semaines seulement après le début du Mondial, 90% des stocks ont déjà été vendus dans le pays organisateur
Source: Relaxnews

Signe de l'engouement qui s'est emparé du Japon, les maillots officiels des «Brave Blossoms» s'arrachent, dépassant les prévisions du fabricant et des détaillants: deux semaines seulement après le début du Mondial, 90% des stocks ont déjà été vendus dans le pays organisateur.

Dans la principale boutique de produits dérivés du Mondial à Tokyo, la même scène se répète chaque matin: les premiers clients se jettent sur les rares maillots disponibles, surtout sur ceux des «Brave Blossoms», qui inondent de leurs rayures rouges et blanches les stades du tournoi.

«Tout le monde aime les maillots japonais. Beaucoup plus que ce que nous avions anticipé» reconnaît Danny Robinson, le directeur du magasin géré par la société Legends International, interrogé par l'AFP.

Depuis que les Brave Blossoms enchaînent les victoires dans la compétition – dont un succès retentissant face à l'Irlande -, «il n'y a pas que les Japonais qui achètent les maillots» de l'équipe nationale: «Environ 50% de leurs acheteurs sont étrangers», selon M. Robinson.

Et pour ces visiteurs taillant souvent plus grand et plus large que le Japonais moyen, il y a une difficulté supplémentaire: les maillots nippons XL ou XXL sont encore plus rares que les autres.

«Comme je porte du XL, il n'y en avait qu'un (maillot japonais, NDLR) de disponible ce matin pour moi», témoigne auprès de l'AFP Jesai Knight, un supporter australien de 38 ans, ravi d'avoir déniché ce souvenir local après une première tentative infructueuse la veille.

- «Difficile à prévoir» -L'approvisionnement en stocks a été aussi perturbée en raison d'une coupure de courant géante en septembre après le passage du typhon Faxai dans la préfecture de Chiba, près de Tokyo, où est situé l'entrepôt des produits dérivés de la compétition.

«Au début il fallait chercher les produits sur place avec des lampes de poche», raconte M. Robinson, assurant toutefois que ce problème est désormais résolu.

Canterbury, la marque d'origine néo-zélandaise qui habille les Brave Blossoms, a prévu d'écouler 200.000 de leurs maillots au Japon sur l'ensemble de la compétition, déclare à l'AFP Yoshi Katsuta, responsable des opérations pour la Coupe du monde de rugby chez Canterbury Japan.

«Environ 90% a déjà été vendu» à travers tous les canaux de distribution, alors que le tournoi dure jusqu'au 2 novembre, précise M. Katsuta. «Cela a dépassé nos attentes», ajoute-t-il, assurant que son entreprise faisait le maximum pour augmenter les stocks.

«C'est regrettable» que ces maillots soient déjà difficiles à trouver. «Nous sommes vraiment désolés pour les clients», mais une telle demande était «vraiment difficile à prévoir», dit M. Katsuta.

«Nous nous attendions à ce que les visiteurs étrangers achètent aussi des maillots du Japon, mais pas à ce point-là non plus».

- Esprit «No Side» -Autre particularité de cette Coupe du monde: les Japonais achètent également beaucoup de maillots d'équipes étrangères.

«Je ne suis pas certain que l'on ait vu auparavant une Coupe du monde où les supporters locaux soutenaient aussi bien les autres équipes», a récemment loué Alan Gilpin, le directeur de la Coupe du monde de rugby au Japon.

Les maillots des All Blacks sont particulièrement prisés par le public nippon. Non seulement parce qu'ils comptent parmi les grands favoris du tournoi, mais aussi parce que les Japonais «adorent le haka», s'amuse M. Robinson.

Selon lui, les Japonais apprécient aussi les maillots du pays de Galles, de l'Angleterre et même de l'Ecosse, qui sera pourtant l'adversaire des Brave Blossoms dimanche, avec pour enjeu une place en quarts de finale.

En arborant des maillots étrangers, «je pense que les fans de rugby au Japon font preuve de l'esprit +No Side+ (respect de l'adversaire)«, estime Masashi Miho, 33 ans, un client japonais de la boutique officielle de la Coupe du monde, confiant songer lui-même à acheter un maillot... des All Blacks.

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