La Ville de Paris a décidé mardi de s'attaquer un peu plus aux perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques soupçonnées néfastes, en élaborant un dispositif pour "arrêter leurs ravages sur notre santé".
Le Conseil de Paris, sur proposition écologiste, a décidé que Paris allait adhérer - et elle sera la première municipalité signataire - à la charte Villes et Territoires "sans perturbateurs endocriniens" (PE) de l'association Réseau environnement Santé.
Cette charte prévoit notamment d'interdire les produits ou matériels qui contiennent ces substances, de les exclure des achats publics, tout en menant des actions d'information.
Une étude sur un échantillon d'établissements municipaux parisiens permettra de réaliser une photographie de leur présence dans le quotidien des habitants.
Un cahier des charges sera ensuite élaboré avec des préconisations sur les achats, les exclusions, etc.
"Ces produits chimiques de synthèse ont envahi notre quotidien. Il faut aujourd'hui organiser un véritable plan de combat pour arrêter leurs ravages sur notre santé", a indiqué Anne Souyris, adjointe EELV à la Santé de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
Les perturbateurs endocriniens sont des substances présentes dans les engrais, cosmétiques, plastiques, etc, susceptibles d'agir sur le système hormonal et d'être à l'origine de dysfonctionnements comme l'infertilité, des malformations congénitales ou des retards de développement.
La capitale avait déjà fait supprimer les biberons contenant du bisphénol A dans les crèches municipales.
La Ville de Paris s'est dotée en 2015 d'un plan de santé environnementale qui vise notamment à réduire l'exposition des Parisiens aux subtances nocives.
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