Régime Si vous «craquez», ce n'est pas par manque de volonté!

Relaxnews

29.10.2019 - 18:16

Une grande majorité des volontaires (61,5%) ne considérait pas le choix du gâteau au chocolat comme une preuve de «faiblesse».
Une grande majorité des volontaires (61,5%) ne considérait pas le choix du gâteau au chocolat comme une preuve de «faiblesse».
Source: Relaxnews

«Craquer» sur une sucrerie pendant un régime ne signifie pas nécessairement qu'on manque de volonté, assure une étude menée par des universités anglaises, italiennes et sud-coréennes.

Les auteurs de cette étude publiée dans The Journal of Consumer Psychology ont basé leurs recherches sur le principe du conflit plaisir/privation en se référant à l'alimentation. Les chercheurs ont ainsi recruté 413 participants via un sondage en ligne. Les volontaires ont dû se projeter dans un scénario mettant en scène un personnage fictif nommé «M.A». De fait, M.A est au restaurant, vient de terminer son plat et hésite entre deux desserts : un gâteau au chocolat ou une salade de fruits.

Les participants ont ensuite été répartis en deux groupes de manière aléatoire. On a expliqué au premier groupe que M.A avait opté pour le dessert chocolaté, et au second groupe que M.A avait choisi la salade de fruits. Les personnes sondées ont ensuite dû exprimer leur opinion sur la décision de M.A de manger le gâteau, en indiquant si elle correspondait à une preuve d'échec de maîtrise de soi (trois réponses possibles: «oui», «non», et «je ne suis pas sûr»). Une grande majorité des volontaires (61,5%) ne considérait pas le choix du gâteau au chocolat comme une preuve de «faiblesse».

Manger en connaissance de cause

Ces résultats ne surprennent pas Irene Scopelliti, professeure agrégée de marketing à la Cass Business School (City University, Londres) et co-autrice de la recherche : «Ce n'est pas la consommation de gâteau qui signale automatiquement l'absence de self-control, mais plutôt si les consommateurs pensent qu'ils pourraient regretter leurs choix alimentaires après coup. Nos recherches démontrent que la santé et le plaisir ne sont pas nécessairement en conflit. Cette façon de penser contribue à la perception dichotomique selon laquelle les aliments sont bons ou mauvais, ce qui est une simplification exagérée et incorrecte des pratiques alimentaires».

Les auteurs de l'étude soulignent également le rôle des professionnels de santé, comme les nutritionnistes et les diététiciens, capables de déterminer objectivement dans quelle mesure telles quantités de tels types d'aliments peuvent s'avèrent bénéfiques ou néfastes pour la santé.

«En abandonnant l'idée que manger des «mauvais aliments» équivaut à un manque de volonté, les consommateurs devraient avoir plus de facilité à exercer leur choix, surtout s'ils sont armés des connaissances diététiques combinées de professionnels formés en médecine et des connaissances comportementales de psychologues et de chercheurs en consommation», conclut Young Eun Huh, professeur à l'Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) et co-auteur de l'étude.

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