Lifestyle Violences sexuelles sur les campus universitaires du monde : des chiffres qui font froid dans le dos

Relaxnews

20.10.2020 - 14:18

Selon une étude américaine dévoilée en 2019, plus d'une femme sur quatre inscrites dans 33 grandes universités du pays ont subi une agression sexuelle pendant leurs études.
Selon une étude américaine dévoilée en 2019, plus d'une femme sur quatre inscrites dans 33 grandes universités du pays ont subi une agression sexuelle pendant leurs études.
Source: Relaxnews

A mesure que la parole se libère et qu'on lui donne du crédit, l'amplitude des violences sexistes et sexuelles se révèle sur les campus universitaires à travers le monde. Plusieurs enquêtes réalisées auprès d'étudiants asiatiques et anglophones laissent entrevoir des abus très importants. 

Ce sont partout des chiffres terrifiants. Les violences sexuelles sur les campus apparaissent à mesure que l'on interroge les étudiants partout dans le monde. En France, une femme sur vingt déclare avoir subi un viol et une sur dix des violences sexuelles au cours de ses études, selon une enquête de l'Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l'Enseignement supérieur parue le 12 octobre. 

Du Royaume-Uni aux États-Unis, en passant par l'Inde et la Chine, partout distingue une sorte de scénario commun de l'abus: une soirée, de l'alcool, un machisme ambiant et une puissante culture du silence. 

Accords de confidentialité pour faire taire les victimes dans les universités anglaises

Une enquête réalisée par Revolt Sexual Assault et Student Room publiée en mars 2018 a révélé que 70% des étudiantes avaient été victimes de harcèlement ou d'agression sexuelle dans les universités anglaises. L'étude pointait également le chiffre très faible de plaintes déposées : seules 6% de ces étudiantes ont signalé leur agression à leur université.

Quelques mois plus tôt, une enquête conduite par la BBC Room révélait que plus d'un tiers des universités du pays avaient signé des accords de confidentialité après que des jeunes étudiants sont venues signaler des cas d'agressions sexuelles ou de viol sur le campus.

En d'autres termes, ces accords permettaient de verser des sommes d'argent aux victimes… en échange de leur silence. Un procédé affligeant, derrière lequel on devine une volonté de ne pas entacher la réputation des universités, mais qui en dit surtout long sur la détresse dans laquelle les victimes sont laissées. 

Plus d'une Américaine sur quatre agressées sexuellement pendant leurs études

Aux Etats-Unis aussi, les violences sexuelles sont massives. Selon une enquête révélée l'année dernière et réalisée auprès de plus de 181 000 étudiants par l'Association of American Universities, plus d'une femme sur quatre inscrites dans 33 grandes universités du pays ont subi une agression sexuelle pendant leurs études.

Moins de 30% de ces femmes l'ont signalée à leur université, généralement parce qu'elles pensaient qu'elles pouvaient s'en sortir seules, qu'elles se sentaient «trop gênées» ou «honteuses» ou qu'elles estimaient que ce qu'elles avaient vécu n'était pas «assez grave» pour mériter une aide.

Plus de 50% des agressions sexuelles sous drogue en Inde

L'Asie n'est pas non plus épargnée par ce fléau. L'Inde a vu le nombre de cas de harcèlement sexuel signalés dans l'enseignement supérieur augmenter de 50% entre 2016 et 2017, d'après des chiffres du ministère de l'éducation. 

Les chercheurs ont constamment indiqué qu'un pourcentage important de femmes sont victimes d'agressions sexuelles pendant leurs études, et qu'en moyenne, au moins 50% de ces agressions impliquent la consommation d'alcool ou d'autres drogues par l'auteur de l'agression, la victime ou les deux.

En Chine, plus de 70% de jeunes de 18-22 ans scolarisés dans des établissements de 34 provinces chinoises ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel, selon une étude conduite en 2017 par le centre d'éducation sexuelle et de genre de Guangzhou et le cabinet d'avocats Beijing. 

Ces chiffres ne sont malheureusement que des exemples non exhaustifs de l'ampleur de ces violences faites aux femmes. 

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