Voyage Des touristes givrés à l'assaut d'un hôtel de glace en Suède

Relaxnews

23.2.2020 - 13:18

La nuit coûte de 3.000 couronnes (283 euros) en chambre simple -- trois fois plus cher qu'à Stockholm -- à 11.000 couronnes pour la suite la plus luxueuse.
La nuit coûte de 3.000 couronnes (283 euros) en chambre simple -- trois fois plus cher qu'à Stockholm -- à 11.000 couronnes pour la suite la plus luxueuse.
Source: Relaxnews

Niché sous des latitudes glaciales aux confins des forêts suédoises enneigées, les touristes se pressent en cette matinée d'hiver dans les couloirs d'un hôtel éphémère, entièrement fait de glace et aux multiples dômes, arcades et salles voûtées.

Certains viennent d'y passer la nuit sur un lit glacé, recroquevillés dans un sac de couchage par -5 degrés. D'autres choisiront de se dire +Oui+ dans la chapelle de ce gigantesque igloo avec autel et fonts baptismaux de glace.

Depuis son ouverture en 1989 dans la ville de Jukkasjärvi, à 200 kilomètres au nord du cercle arctique, cet hôtel de glace ne cesse d'attirer les curieux.

Pour élever ce mastodonte sur les rives du fleuve Torne, les ouvriers et autres petites mains s'affairent chaque année dès le mois d'octobre à travailler la glace, pour une ouverture programmée deux mois plus tard, en décembre.

La nuit coûte de 3.000 couronnes (283 euros) en chambre simple -- trois fois plus cher qu'à Stockholm -- à 11.000 couronnes pour la suite la plus luxueuse.

L'une d'elles, inspirée des lumières des aurores boréales visibles dans la région, renferme une sculpture de neige représentant une tête de renne, éclairée au gré des jeux de lumière, le tout sur un fond musical teinté de brames, le cri caractéristique des rennes.

Quelque 20.000 personnes -- des 50.000 visiteurs -- dorment chaque année dans cet hôtel inclassable, véritable havre de paix selon Julia Hansers, l'une des guides.

«Beaucoup de gens qui viennent ici vivent en ville, il y a toujours des bruits autour d'eux, mais à l'intérieur de l'hôtel de glace, c'est complètement silencieux», explique-t-elle, bonnet vissé sur la tête.

Bo Bjerggaard, galeriste installé à Copenhague, a passé la nuit emmitouflé dans un sac de couchage, allongé sur une peau de renne.

«Pendant la nuit, j'ai dû me lever et il faisait évidemment froid (...), mais (la sensation) est géniale quand on revient dans le sac de couchage – on dort si bien», raconte-t-il déjà nostalgique de sa nuit hors du commun passée dans l'igloo.

Comme un hôtel de luxe classique, l'établissement lapon renferme un bar où l'on sert des cocktails dans des verres faits de glace.

Depuis 2016, il utilise des panneaux solaires pour générer de l'électricité et maintenir la température d'un bâtiment voisin en dessous de zéro degrés, et ainsi conserver 20 chambres givrées toute l'année.

Quant à l'hôtel que ces touristes de février ont visité, il doit disparaître au printemps, emporté par le dégel... avant de renaître de ses cendres la saison prochaine.

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