Voyage La possible faillite de Thomas Cook plonge ses clients dans l'angoisse

Relaxnews

22.9.2019 - 22:18

La possible faillite de Thomas Cook gâche les vacances de milliers de touristes qui craignent de se retrouver coincés loin de chez eux.
La possible faillite de Thomas Cook gâche les vacances de milliers de touristes qui craignent de se retrouver coincés loin de chez eux.
Source: Relaxnews

La possible faillite de Thomas Cook gâche les vacances de milliers de touristes qui craignent de se retrouver coincés loin de chez eux si le groupe cesse ses activités, même s'ils devraient alors être pris en charge par les autorités.

Quelque 600.000 touristes sont actuellement en vacances avec des voyages organisés par Thomas Cook, dont 150.000 Britanniques. Le pionnier des tour-opérateurs est essentiellement présent en Europe et autour de la Méditerranée, avec Antalya (Turquie) et Majorque (Espagne) pour destinations phare.

Jackie et Amy Ward, une mère et sa fille en vacances à Majorque, ont raconté à la chaîne de télévision britannique Sky News que leurs vacances au soleil avaient été «ruinées» par l'incertitude entourant leur retour.

Jackie Ward a expliqué souffrir d'une maladie cardiaque et ne pas avoir pris avec elle suffisamment de médicaments si elle ne peut pas rentrer lundi comme prévu. Sky News a affirmé qu'un inconnu aurait offert de payer un billet à cette touriste, originaire de Newcastle (Grande-Bretagne), pour s'assurer qu'elle puisse rentrer en sécurité quoi qu'il arrive.

L'angoisse touche aussi les centaines de prestataires de Thomas Cook qui voient leurs revenus menacés, certains risquant de devoir mettre la clé sous la porte si le voyagiste fait faillite.

A Hammamet, en Tunisie, les responsables de l'hôtel Les Orangers ont ainsi brièvement retardé le départ d'un groupe de touristes, «le temps de vérifier que le paiement» de leur séjour avait été effectué, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur.

D'après une touriste interrogée par l'AFP, les responsables de l'hôtel ont demandé des versements supplémentaires par précaution vu la situation de Thomas Cook alors que les touristes de ce groupe avait déjà versé les frais de leur séjour.

- Fiancée «dévastée» -

Outre les voyageurs qui s'inquiètent de leur retour, d'autres se désolent que leurs plans de voyages, parfois organisés de longue date, tombent à l'eau.

La Britannique Chloe Hardy a confié à l'AFP qu'elle devait s'envoler jeudi pour quinze jours à Zante, en Grèce, pour son mariage le 2 octobre, un voyage nuptial Thomas Cook qu'elle avait réservé il y a plus d'un an.

Une trentaine d'amis et membre de sa famille et de celle de son fiancé doivent les rejoindre. «Ces vacances tout compris, mariage et hôtel, ont été réservés par l'intermédiaire de Thomas Cook pour un coût avoisinant 45.000 livres», soit plus de 50.000 euros affirme-t-elle.

«Nous ne savons pas si nous pourrons prendre l'avion et encore moins nous marier comme prévu, et nous sommes totalement dévastés», ajoute-t-elle.

Sur le réseau social Twitter, beaucoup déversent leurs frustrations. «Je suis censé voyager mardi et j'apprécierais quelques infos», se plaint @JoshSmith1990.

«Je vole sur leur compagnie vendredi. J'aimerais qu'ils ne nous laissent pas autant dans le brouillard. C'est un week-end stressant pour nous tous», renchérit @Leah05733909.

Les autorités britanniques comme Thomas Cook répètent toutefois que tous les voyages organisés achetés dans l'Union européenne sont protégés dans le cadre d'une directive de l'UE. En Grande-Bretagne, c'est la garantie ATOL qui va entrer en jeu si Thomas Cook fait faillite, et le rapatriement des vacanciers sera alors organisé par l'Autorité britannique de l'aviation civile (CAA).

Il y a deux ans, la CAA avait déjà orchestré le rapatriement de quelque 85.000 personnes à la suite de la faillite de la compagnie aérienne britannique Monarch. Mais un dépôt de bilan de Thomas Cook serait d'une toute autre ampleur.

Récemment, des milliers de passagers de la compagnie islandaise Wow se sont retrouvés coincés en Europe ou en Amérique du Nord lorsque le transporteur à bas coûts a brusquement annoncé en mars qu'il cessait ses activités.

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