VoyageLa Russie décidée à redorer son blason avec le tourisme
Relaxnews
25.7.2019 - 07:18
Conduire un tank sur la neige, passer la nuit dans un palais de l'époque tsariste... La Russie diversifie son offre touristique et simplifie l'octroi de visas pour développer un secteur qui peine à décoller.
Un an après avoir accueilli une Coupe du monde de football unanimement saluée comme très réussie, l'afflux de visiteurs souvent ravis du voyage retombe déjà, poussant les autorités à redoubler d'efforts.
La Russie doit «devenir l'une des dix destinations des plus populaires du monde», a lancé le vice-ministre de l'Economie Sergueï Galkine en mai.
Avec ses quelque 25 millions de touristes en 2018 (en grande partie venus des ex-républiques soviétiques et plus récemment de Chine), la Russie se place actuellement 16e dans la liste des destinations de l'Organisation mondiale du Tourisme (OMT).
Le gouvernement travaille à une nouvelle stratégie visant à doubler d'ici à 2035 la part du secteur dans l'économie, pour atteindre 7% du PIB, et à doubler les recettes budgétaires liées à cette activité.
Une source citée par l'agence Interfax a évoqué des investissements approchant les 10 milliards d'euros.
Avec ses paysages qui vont des volcans du Kamtchatka aux plages de la mer Noire en passant par le lac Baïkal, un héritage culturel comprenant orthodoxie et chamanisme, le plus grand pays du monde présente un potentiel encore peu exploité et manque d'infrastructures de qualité hors de Moscou et Saint-Pétersbourg.
Les tendances des derniers mois confirment que beaucoup reste à faire, reconnaît Maïa Lomidzé, présidente de l'Association des agences touristiques russes.
«Selon nos estimations, cinq millions de visiteurs étrangers sont venus en Russie pour le Mondial en 2018, et nous nous attendions à une hausse de la fréquentation cette année grâce à cette publicité», a-t-elle expliqué à l'AFP. «Mais l'effet Coupe du monde s'est réduit à peau de chagrin à cause des visas, longs et difficiles à obtenir.»
Conscient du problème, le Kremlin a annoncé son intention d'assouplir les formalités d'entrée dès 2021, avec l'instauration de visas électroniques pour les courts séjours pour les ressortissants de l'Union européenne, les Chinois et les Coréens.
Dès l'automne, de tels visas seront disponibles pour l'ancienne capitale impériale Saint-Pétersbourg, après avoir été mis en place cet été pour l'enclave de Kaliningrad.
Les professionnels du secteur espèrent une hausse des visites de 20% à 40% grâce à cette mesure.
Si la Russie veut améliorer son image ternie par les remous de la crise ukrainienne, la rivalité avec les Occidentaux et les scandales d'espionnage, elle doit aussi lancer une campagne de publicité d'ampleur, estime Andreï Sivitski, l'un des responsables de la plus ancienne agence touristique du pays, Intourist, créée par les Soviétiques il y a 90 ans.
L'URSS ne ménageait pas ses efforts pour publier une myriade d'ouvrages prônant les voyages les plus exotiques dans les diverses républiques la composant, des steppes d'Asie centrale aux montagnes du Caucase.
«Russie interdite»
«L'Union soviétique attirait avant tout par son côté interdit, un peu comme la Corée du nord de nos jours», souligne M. Sivitski dans son bureau décoré d'anciennes affiches de propagande colorées de l'Intourist d'antan.
Aujourd'hui, la Russie ne dépense qu'un million d'euros par an en campagnes de communication, selon les estimations de l'Association des agences de voyage.
Souhaitant diversifier l'offre, les opérateurs proposent de plus en plus d'itinéraires originaux: périples dans les glaces de l'Arctique avec les éleveurs de rennes, promenade en tank d'époque soviétique ou nuit dans un palais ayant appartenu à Pierre le Grand.
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«Les jeunes étrangers peuvent aujourd'hui découvrir une Russie qui était interdite à leur parents», résume avec enthousiasme Maïa Lomidzé, rappelant qu'un visiteur étranger sur cinq en Russie a moins de 40 ans.
Exemple de ces voyages d'un nouveau genre: Juliette Spigolis, une ingénieure française à la retraite partie de Bretagne, traverse en bus toute la Russie en direction de Vladivostok, en Extrême Orient, soit un périple sans fin de 12'500 kilomètres à travers l'Europe et l'Asie.
Il y a 35 ans, lorsqu'elle était venue à Moscou à l'époque soviétique, elle n'avait même pas pu obtenir un plan de la ville, se souvient-elle.
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«A l'époque, les étrangers attiraient autant les regards des Soviétiques que nous nous intéressions à eux», raconte la retraitée en tentant de se frayer un chemin parmi la foule de Chinois sur la place Rouge.
Elle se dit ravie de découvrir aujourd'hui «une société russe mondialisée» même si la tâche reste compliquée par les «signes uniquement en cyrillique» en dehors des zones touristiques.
Six photos se disputent le titre de «Press Photo of the Year», dont celle de Ronaldo Schemidt, Venezuela. Sur son cliché, on peut voir José Víctor Salazar Balza (28 ans). Le 3 mai 2007, il s’était embrasé au cours d’une manifestation organisée contre le président Nicolas Maduro. Le jeune homme, qui avait alors été hospitalisé, s’est depuis remis de ses brûlures.
Photo: Ronaldo Schemidt/AFP/Handout
Aisha pose pour un portrait à Maiduguri, Nigeria. L’adolescente de 14 ans avait été kidnappée par l’organisation terroriste Boko Haram et devait servir de bombe vivante dans le cadre d’un attentat-suicide. Heureusement, la jeune fille a pu échapper aux griffes des terroristes. Adam Ferguson, États-Unis.
Photo: Adam Ferguson/The New York Times/Handout
Une passante prend soin d’une femme blessée. Le 22 mars 2017, sur le pont de Westminster, à Londres, un terroriste avait foncé dans la foule avec une voiture et tué cinq personnes. Toby Melville, Royaume-Uni.
Photo: Toby Melville/Reuters/Handout
Ivor Prickett, Irlande, est en lice pour le titre de Press Photo of the Year avec deux clichés. Celui-ci montre un jeune garçon dans les bras d’un soldat irakien, au milieu des ruines de la vieille ville de Mossoul. Lorsque la photo a été prise, l’enfant venait d’être sauvé des griffes d’un présumé combattant de l’EI au passage d’un poste de contrôle. Ce dernier ne connaissait même pas le nom du garçonnet, qui lui servait probablement de couverture.
Photo: Ivor Prickett/The New York Times/Handout
Sur le deuxième cliché pris par Ivor Prickett, des civils font la queue pour obtenir de l’aide après la bataille de Mossoul.
Photo: Ivor Prickett/The New York Times/Handout
Les corps sans vie de réfugiés rohingyas. Alors qu’ils tentaient de quitter la Birmanie pour le Bangladesh à bord d’un bateau, ils avaient chaviré à environ huit kilomètres de la côte. Sur les quelque 100 personnes à bord, seules 17 ont survécu. Patrick Brown, Australie.
Photo: Patrick Brown/Panos Pictures/Unicef
L’animal héraldique des États-Unis dans une poubelle: à Dutch Harbor, États-Unis, un pygargue à tête blanche se nourrit de déchets. Grâce à cette photo, Corey Arnold, États-Unis, est nommé dans la catégorie «Nature, singles».
Photo: Corey Arnold/Handout
Ce poisson volant se laisse porter par le Gulf Stream. Il a été photographié de nuit au large de Palm Beach, Floride, par l’Américain Michael Patrick O’Neill et concourt également dans la catégorie «Nature, singles».
Photo: Michael Patrick O'Neill/mpostock/Handout
Dans les profondeurs de l’Amérique blanche en colère. Pour sa série de photos «White Rage», le Norvégien Espen Rasmussen a parcouru trois États américains entre le 23 septembre et le 1er octobre 2017. Grâce à son travail, il est l’un des nommés dans la catégorie «Contemporary Issues, Stories».
Photo: Espen Rasmussen/VG/Handout
George Steinmetz, États-Unis, est également nommé dans la catégorie «Contemporary Issues, Stories». Il a documenté les répercussions de la hausse de la demande en Chine pour la production de produits carnés et laitiers.
Photo: George Steinmetz/Handout
Thomas P. Peschak, Allemagne, est nommé dans la catégorie «Environment, singles». Sa photo montre un jeune albatros blessé sur l’île Marion, au sud de l’océan Indien. Comme beaucoup de ses congénères, l’oiseau avait été attaqué par une espèce de souris introduite sur place.
Photo: Thomas P. Peschak/Handout
Catégorie «Environment, stories»: Luca Locatelli, Italie, doit sa nomination à sa série de photos «Food Valley», des clichés pris aux Pays-Bas. Ici, des entreprises tentent de développer la production alimentaire industrielle sans pesticides ni antibiotiques.
Photo: Luca Locatelli/Handout
Avec ce cliché, Md Masfiqur Akhtar Sohan, Bangladesh, est nommé dans la catégorie «General News, singles». On y voit des Rohingyas réfugiés au Bangladesh regarder leurs maisons brûler en Birmanie.
Dans la ville de Guatemala, des policiers viennent d’essuyer les tirs de trafiquants de drogue. Grâce à sa série de photos consacrées à la violence et au crime organisé en Amérique du Sud, l’Espagnol Javier Arcenillas est nommé dans la catégorie «Long-Term Projects, stories».
Photo: Javier Arcenillas/Luz/Handout
La prostituée Alena à Saint-Pétersbourg, Russie. Elle est titulaire d’un diplôme universitaire et a déjà été mariée trois fois. Pour une série de photos, Tatiana Vinogradova, Russie, a photographié des prostituées dans leurs appartements respectifs. Grâce à son travail, elle est nommée dans la catégorie «People, stories».
Photo: Tatiana Vinogradova/Handout
Les équipes des Up'ards et des Down'ards se battent pour le ballon lors du traditionnel match annuel du «Royal Shrovetide Football», organisé à Ashbourne, en Angleterre. Grâce à ce cliché, Oliver Scarff, Royaume-Uni, est nommé dans la catégorie «Sports, singles».
Photo: Oliver Scarff/agf/Handout
À Charlottesville, Virginie, une voiture fonce dans la foule au cours d’une action de protestation contre une manifestation d’extrême droite. Avec ce cliché, Ryan M. Kelly, États-Unis, est nommé dans la catégorie «Spot News, singles».
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